Un extrait de l’émission « 24h Pujadas » du 4 novembre 2019 est en train de faire le tour des réseaux sociaux. Une chroniqueuse de l’émission de David Pujadas commente une discussion qu’a eue Macron avec une jeune Française à Rouen. Son commentaire est hallucinant mais très révélateur.
Dans cette séquence, on voit un extrait tiré du « bain de foule » de Macron à Rouen, un mois après l’accident de Lubrizol. Les internautes avaient vivement réagit au fait que ce bain de foule était en fait truqué, à savoir que Macron rencontrait des gens filtrés à l’avance et sympathisants LREM pour certains. Toujours est-il que dans la séquence retenue, une mère de famille célibataire échange avec le chef de l’État à propos de sa situation. Elle dénonce le fait qu’elle perçoive des aides sociales insuffisantes pour une femme seule, au SMIC, avec deux enfants à charges.
Retour sur le plateau de Pujadas. Julie Grazini, chroniqueuse de l’émission, critique ouvertement la jeune mère célibataire :
« Qu’est-ce qu’elle a fait pour se retrouver au SMIC ? Est-ce qu’elle a bien travaillée à l’école ? Est-ce qu’elle a suivie des études ? Et puis si on est aux SMIC ,bah, faut peut-être pas divorcer dans ces cas-là. »
Des propos proprement hallucinants, d’un mépris de classe rarement atteint, que vous pouvez retrouver ci-dessous :
https://www.youtube.com/watch?v=HJKubNbdnrI
Il est utile de savoir que Julie Grazini est une diplômée de HEC dont le salaire moyen en sortie d’école est de 74.000 euros par an, soit plus de 5.500€ par mois. Évidemment dans cette séquence, deux mondes, deux France se font face et ne peuvent se comprendre. C’est cette fracture qui est à l’origine de la profonde crise que traverse la France actuellement : une « élite » minoritaire, « diplômée » et sur-payée, commande à un peuple français à bout de souffle, qui subit les conséquences des choix politiques funestes et l’idéologie ultra-libérale totalement hors-sol des premiers. Le Tweet ci-dessous confirme bien la pensée de la chroniqueuse :
Je mets les points sur i. Chacun est responsable de ses parcours de vie. Tu as fait le mauvais choix de boulot, tu as fait le mauvais choix de mec, tu assumes. Ce n’est pas à l’Etat d’arranger tes problèmes. #GiletsJaunes
— Julie Graziani (@grazianijulie) 4 novembre 2019
Madame Grazini, à quoi sert l’Etat, dont le président est le représentant, si ce n’est à protéger les plus faibles des aléas de la vie ? A quoi sert la nation, dont Macron est l’élu provisoire, si ce n’est pour protéger les plus démunis de la rapacité des plus forts ? Votre pensée, matérialisée par l’Union Européenne dans des politiques libérales, conduit inévitablement à la destruction de l’État-nation, à la dissolution de la souveraineté nationale, à la fin de la démocratie, au règne du tous contre tous, à la loi de la jungle, c’est à dire au triomphe des multinationales sur les peuples, c’est à dire à la dictature de l’argent, c’est à dire à l’inverse de la civilisation et du bien. Vous êtes aujourd’hui une gagnante de ce système globalisé, qui considère l’État comme une entrave, vous défendez donc votre intérêt de classe, une classe ultra-minoritaire qui dirige aujourd’hui. Mais si demain vous perdiez tout, comment réagiriez-vous ?
Attention, l’histoire n’est pas linéaire. Et nous travaillons à ce qu’elle ne le soit pas.
Le Média pour Tous
Je suis complètement d’accord avec cette intervenante. Ce n est pas à l état de payer pour tous les cas sociaux ! Si on arrêtait d aider le monde entier, on payerait déjà moins d impôts.
Je suis étonné de la position que media pour tous prend par rapport à ça.
Cordialement
Et, Picafaf avec ça…
Celui ou celle qui va créer un GPS pour les gens qui s’égarent sur internet aura sa fortune assurée.
Une femme qui travaille pour gagner 1000 euros par mois et élève deux enfants … ce n’est pas ce que j’appelle «un cas social » …
Mais, où est-ce que c’est l’élite, ça? Parce qu’elle a du fric, des diplômes, se prétend catholique traditionaliste, elle a quelque chose entre les deux oreilles? Ce n’est pas du mépris, c’est juste une conne! nombre de ses interventions le prouve. Là, elle franchit tous les garde-fous. Si, on la comprend, les petits salaires sont humainement quantités négligeables et, quand on a un petit salaire, he bien, on a pas le droit à son libre arbitre à agir et penser selon comme il conviendrait pour soi-même… Femme, si tu es pauvre, tais-toi et soit la propriété de ton homme. Voilà… Lire la suite »
J’espère que cette femme n’aura jamais de difficultés dans sa vie car elle est le symbole du chacun pour soit . Elle est bien jeune pour pouvoir penser que rien de malsain ne pourra lui arriver et l’ambition lui fait oublier que tout n’est pas linéaire. Il ne faudrait pas que la France soit dirigée par de pareils élites car nous arriverions au totalitarisme .
Nous sommes dirigés par de pareil élite, c’est bien ça le problème! et c’est d’ailleurs pour ça, que cette petite se permet de parler ainsi. Enfin, je suis très sûre que le boomerang lui reviendra à miss je fais les ‘bons choix », c’est d’une bêtise énorme de ne pas faire preuve d’humilité, n’importe quel humain sait que du jour au lendemain tout peu basculer quelque soit la position sociale!
Le vrai problème c’est que les écoles comme HEC ou Polytechnique ont été créé pour former l’élite de la nation au service de celle-ci… Ces écoles se sont petit a petit éloignées de leur but initial pour se vouer au mondialisme cosmopolite au service de la finance internationale et ne forment plus des cadres patriotes comme c’était leur vocation initiale… Les étudiants peuvent et veulent travailler « a l’international » et on les y encourage, preuve du dévoiement de ces formations..
Je suis polytechnicien, et vous avez raison. L’École polytechnique formait initialement des ingénieurs pour l’État français, et ceux qui partaient dans le privé devaient rembourser leurs études. Ce remboursement était en pratique pris en charge par l’entreprise employeur. Ce système fonctionnait bien quand l’État lançait de grands projets et avait besoin de beaucoup d’ingénieurs. Aujourd’hui, en revanche, tout est fait pour que les étudiants aient une grande ouverture à l’étranger, on doit tous parler un bon anglais pour obtenir le diplôme. L’École est (en grande partie) devenue un centre de formation pour les GAFAM, les banques d’affaire et autres grands… Lire la suite »