Pas de convergence des luttes : « l’ultragauche » toujours au service de l’oligarchie


Voteront-ils encore Macron en 2022 ?


Il y a une semaine, le 5 décembre dernier, notre équipe de reportage était chassée de la manifestation contre la réforme des retraites à coup de jets de pavés par un petit groupe d’individus masqués voulant faire « la chasse aux fachos ».  Pourtant, la réforme des retraites est un sujet qui concerne tous les Français(es), dépassant le cadre des partis ou des idéaux partisans. Il est un débat vital pour l’avenir de notre pays, pour nos anciens, pour notre jeunesse. À continuer de vouloir diviser, ces groupuscules ne font-ils pas le jeu de Macron ?

Les syndicats et partis politiques de gauche, ainsi que les associations antifascistes/anticapitalistes se disent tous opposés à la réforme des retraites, en lutte contre Macron et son gouvernement. Tous appellent à la convergence des luttes, à être ensemble, rassemblés et unis pour faire face à l’ennemi commun. En réalité, cette union ne saurait être qu’une union de leur camp, pour leur camp et par leur camp, n’acceptant aucune personne ou idée venant supposément de l’opposé de l’échiquier politique.

Au risque d’affaiblir la contestation, comme pour les Gilets Jaunes ?

Par le double jeu des violences policières et de l’infiltration (Black Bloc, casseurs, organisations politiques…) le mouvement des Gilets Jaunes a perdu de son influence dans l’opinion. À ses débuts, il rassemblait des Français et des Françaises de toute tendance, de tout âge, de toute origine, de toute classe sociale, de tout le pays. L’imprévisibilité et la radicalité positive des débuts a pratiquement disparu (on se souvient par exemple de ces Gilets Jaunes ne se rendant pas au rendez-vous proposé par Edouard Philippe, ou le quittant aussitôt car ne pouvant être filmé). Si quelques actions notables subsistent (actions pour sensibiliser sur le sort d’ADP, opérations péages gratuits…) le mouvement des Gilets Jaunes se limite tous les samedis à de petites manifestations encadrées par la police, sur des trajets validés par la préfecture. Le nombre de manifestants Gilets Jaunes a décru de manière spectaculaire au fil des semaines. La mobilisation contre la réforme des retraites a également pris un sérieux coup d’arrêt entre le 5 et le 10 décembre (pratiquement deux fois moins de personnes dans les rues selon la CGT, qui concède selon ses propres chiffres, 600.000 manifestants de moins entre les deux dates). Selon un sondage Harris Interactive paru ce jour, 59% des français soutiennent toujours les grèves, mais c’est moins 9% par rapport à la semaine dernière…

Les retraites sont pourtant un des piliers de notre système social, qui protègent nos anciens de manière unique, et qui doivent être défendues par-delà les frontières partisanes. Il est certain que cette réforme n’est pas une réforme voulue et désirée à l’origine par les Français. Elle est une des (nombreuses ?) directives imposées par l’Union Européenne et ses technocrates non-élus. Vouloir anticiper un déficit est une chose, imposer un système flou par point en est une autre. C’est donc bien d’une question de volonté politique qu’il s’agit : quid du fonds de réserve Jospin ? Silence du gouvernement.

 

En 2022, un nouvel appel au vote Macon ?

Comme en 2002, la majorité des organisations syndicales et des partis de gauche ont appelé en 2017 au vote Macron, directement ou indirectement. L’UNSA mais aussi la CFDT ont clairement appelé à voter Macron : « L’abstention, c’est une demi-voix pour Marine Le Pen ». Les centrales respectives de la FSU et de SUD ont également appelé « à battre le FN ». Pas de consigne officielle pour Force Ouvrière mais le secrétaire général Jean-Claude Mailly a rappelé que « Force ouvrière a toujours combattu les idées d’extrême droite ». La position de la CGT est aussi ambigüe. Pas de consigne directe officielle, mais plusieurs appels de dirigeants à voter Macron. Le secrétaire général Philippe Martinez souhaitait que « Macron fasse le score le plus haut possible ». Il est essentiel de noter que ces mêmes dirigeants syndicaux sont reçus à chaque négociation sociale en grande pompe dans les bureaux dorés de la République à Matignon, lors de réunions closes et dont les échanges ne sont bien sûr pas filmés.

Nous pouvons citer également une Tribune Libre parue dans l’Humanité, le 3 mai 2017, intitulée « Nous, Militants de la CGT. Nous utiliserons le bulletin Macron pour barrer la route à l’extrême droite ». L’idée générale du texte est la suivante : prôner un vote « antifasciste » d’abord pour mieux combattre le « libéralisme » ensuite. La stratégie actuelle (perdante ?) apparaît clairement.

La question que l’on est en droit de se poser est alors très simple : n’y a-t-il pas des sujets où une lutte commune réelle est nécessaire, comme celui des retraites ou de la défense de l’hôpital public ? Aussi, pourquoi une minorité d’individus dans les cortèges viennent ainsi pour casser ou chasser violemment les opposants sans la moindre inquiétude policière ? Les intérêts du peuple ne sont-ils pas communs ? L’union des Français la plus large possible est vitale car les enjeux sont trop importants.  Aucun français quelles que soient ses croyances, ses opinions politiques, ses origines… Ne devrait être exclu d’un mouvement de cette importance historique pour la France. […] Il s’agit de la survie d’un modèle social tout entier, de la survie de la France elle-même en tant que pays souverain. Ainsi, une trêve est-elle possible ?

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ALAIN S.
4 années il y a

Les abrutis de gauchistes sont les idiots utiles de Larem, par pure idéologie anti FN/RN, ils sont prêts à tout accepter de macron, ils préfèrent soutenir un dictateur avéré plutôt qu’un dictateur supposé.
S’ils avaient une once de réalisme, ils verraient que la vrai et la seule extrême-droite en France, elle est actuellement au pouvoir, mais demander de la réflexion à des benêts, c’est trop demander !!!

giorgio guido novi
4 années il y a

la vincent t,as faillie te faire assasinner c,est une tentative d,homicide volontaire!!!

Georges Dubuis
4 années il y a

Egalité dans la Désintégration…..faut le SAVOIR…hein !

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