Vous pouvez retrouver dans l’Écho belge un entretien assez lunaire d’un ancien banquier luxembourgeois devenu éminent dirigeant européen (pour qui personne d’entre nous n’a voté) : Jean-Claude Junker.
Dans cet entretien, le président de la Commission européenne (qui pointe, pour rappel, à 24 422,80 € brut par mois) commence par se féliciter de sa gestion de la crise grecque. On précise qu’aujourd’hui, la Grèce (un des berceaux de l’Europe) peut être assimilé à un pays du tiers monde avec un SMIC à peine supérieur à 750 € (et encore seulement depuis le début de l’année; avant on était autour de 680 €) et un taux de chômage de 17,6% qui explose les scores européens.
On notera qu’il évoque la montée des nationalismes (attention, on aurait du faire un bingo pour certains éléments de langage) qui mène… aux années 30, rien que ça. Une des phrases les plus vides de sens est sûrement : « J’ai atteint l’âge adulte (il aura 65 ans en décembre 2019, NDLR), je suis vacciné, je suis ce que je suis. Je ne vais pas essayer d’être populaire. Ce qui m’intéresse comme premier ministre, puis comme président de la Commission, ce n’est pas d’être populaire, c’est d’être respecté. »
Jean-Claude de plus en plus en forme (l’apéro devait arriver) conclut, en reparlant de la Grèce qu’il a sauvée, sur l’exploit d’avoir mis fin à la « drôle de guerre », comme il dit, face à Trump (les soldats du début de la Seconde Guerre Mondiale apprécieront). Il regrette néanmoins de ne pas avoir conclu les accords-cadres négociés avec la Suisse en Mongolie (la logique européenne à son sommet), et de ne pas avoir réussi à faire aimer l’Europe aux européens…
Le Média pour Tous