Trump, Bolsonaro, le désastre total de leur stratégie face au coronavirus

Les présidents des USA et du Brésil, sceptiques face au virus, dirigent aujourd’hui les deux pays les plus touchés par le coronavirus au monde.

Près de 128.000 morts aux Etats-Unis et plus de 60.000 au Brésil, les deux pays du continent américains affrontent à l’heure actuelle un chaos complet face à l’épidémie. Pourtant, les deux présidents, assez proches idéologiquement, n’ont cessé de minimiser le phénomène. Leur hostilité face au confinement n’a d’ailleurs pas arrangé les choses.

Les Etats-Unis en plein chaos

Alors que l’Europe se relève petit à petit de la crise, les Etats-Unis nagent toujours en plein dedans. Déjà durement touché en avril, le pays dirigé par Donald Trump a pris une trajectoire radicalement différente de l’essentiel de notre continent. En effet, si le nombre de cas baissait (dans une moindre mesure par rapport à l’Europe) depuis début mai, les chiffres sont repartis en flèches ces trois dernières semaines.

Trump semble s’embrouiller dans sa stratégie

Face au désastre, on a vu Donald Trump arborer plusieurs visages. On l’a d’abord entendu minimiser la crise, et adopter une position contre le confinement, appelant même les citoyens à se révolter contre les gouverneurs démocrates. Quelques temps plus tard, il soutenait la stratégie inverse en décriant l’attitude du Brésil et de la Suède. Seulement certains jugent que le confinement a été lancé beaucoup trop tôt, notamment dans le sud du pays ou l’épidémie ne semble pas maîtrisée.

La crise va-t-elle coûter les élections à Trump ?

Cette gestion du président milliardaire risque de lui coûter sa réélection en fin d’année. Pas de quoi se réjouir pour autant, car son adversaire, donné favori, n’est autre que l’ultra-libéral Joe Biden dont le programme politique a lui aussi de quoi inquiéter. Dans les deux cas, les Américains ne risquent pas de voir leur situation sociale s’améliorer, notamment sur le système de santé. Dépourvus de sécurité sociale universelle, les locaux peuvent très vite se retrouver ruinés face à un ennui de santé. Dernièrement un américain touché par le covid-19 a d’ailleurs reçu une facture d’un million de dollars !

Bolsonaro toujours en plein déni

Au Brésil, Jair Bolsonaro a au moins le mérite de la constance. Contrairement à Donald Trump, le président brésilien n’a en effet jamais dévié de sa voie. Résolument opposé au confinement, le dirigeant du plus grand pays d’Amérique du Sud minimise la gravité du virus dès qu’il en a l’occasion. Pourtant, l’échec de sa politique s’avère incontestable. Le nombre de victimes dans le pays est en effet le deuxième plus important au monde. Néanmoins, il faut noter que le début de l’épidémie dans l’hémisphère sud a été bien plus tardif. Par conséquent, alors que le Brésil est en plein hiver, le pire pourrait encore arriver.

Le confinement a sauvé des vies, c’est un fait scientifique

Souvent décrit comme une nouvelle forme de dictature par bon nombre d’observateurs, le confinement a pourtant sauvé des vies. À ce titre on peut noter la différence flagrante de bilan entre les pays qui l’ont appliqué et les autres. Le Royaume-Uni, d’abord hostile au processus, assume d’ailleurs aujourd’hui le pire bilan du continent. En Suède, la stratégie a aussi donné des résultats désastreux. Au final, selon une étude, le confinement en Europe aurait permis de sauver pas moins de 3 millions de vies.

Le monde n’est pas binaire

La situation n’est pas binaire entre ceux qui défendent le confinement et les « dissidents » du confinement. En effet, il faut rappeler que certains gouvernements idéologiquement aux antipodes d’Emmanuel Macron ont défendu avec succès le confinement. C’est le cas par exemple du Venezuela (54 morts) ou de Cuba (86 morts). La Suède en revanche a refusé le confinement alors que son premier ministre est politiquement très proche du président français. Le choix du confinement ou de son refus, n’est donc en rien révélateur d’une « ligne » mondialiste ou oligarchique.

Défendre le confinement, ce n’est pas défendre Macron

Rappelons également que le chef de l’État français a également longtemps rechigné à l’appliquer lui-même, se rendant au théâtre pour encourager les Français à sortir, ou en maintenant le premier tour des élections municipales. Au regard des statistiques scientifiques, défendre le confinement n’est donc pas défendre le libéralisme ou Emmanuel Macron, c’est simplement défendre la solution qui a jusqu’ici épargné le plus de vies dans des pays non préparés, sans masques ni tests. Simplement du bon sens.

https://www.youtube.com/watch?v=bYMnzPZQFK8

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