Les revenus des foyers les plus modestes ne leur permettraient pas de de manger suffisamment de fruits et légumes. C’est ce que révèle une étude menée par Familles Rurales, publiée le 28 juillet dernier.
Création d’une aide sociale particulière
Si le prix des fruits et légumes a légèrement baissé de 8% ces deux derniers mois, il reste néanmoins trop élevé pour certains consommateurs. D’après une étude menée par Familles Rurales, les foyers les plus modestes ne consommeraient pas assez de fruits et légumes, et ce, à cause de leur coût. Le président de l’association Dominique Marmier demande donc une aide de l’État, pour pallier cette situation. En effet, il suggère la création d’un « chèque fruits et légumes » qui pourrait favoriser une alimentation plus saine, base d’une bonne santé, comme l’on pourrait obtenir des droits (APL) pour se loger décemment.
Un budget conséquent
Selon l’OMS, une personne devrait consommer en moyenne 400 grammes de fruits et légumes frais par jour. Or, l’observatoire révèle que le coût par foyer pourrait vite grimper et rendrait donc cette recommandation difficilement atteignable.
« Ça va de 100 euros pour une famille de quatre personnes, si on consomme des fruits et légumes les moins chers, à jusqu’à 200 euros par mois si cette famille fait le choix de manger des fruits et légumes bio » précise Dominique Marmier auprès de FranceInfo.
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Une campagne de communication à actualiser
Familles Rurales considère que l’alimentation doit être au centre des préoccupations. En France, près de 50% des adultes et 17% des enfants sont en surpoids. Mais ce n’est que l’une des multiples pathologies engendrées par une alimentation déséquilibrée. C’est pourquoi l’association demande un programme de communication plus impactant que la campagne de l’OMS datant de 2003, incitant la population à manger « cinq et fruits et légumes par jour ».
Le coût, l’unique facteur ?
Mais le coût des fruits et légumes n’est pas le seul facteur à prendre en considération. En effet, un autre paramètre de taille intervient : c’est la gestion de sa faim. Ainsi, pour éviter de connaitre la sensation de faim, certains s’orientent instinctivement vers des aliments plus caloriques à faible coût. De plus, la consommation de fruits et légumes frais nécessite un certain temps de préparation, ainsi que l’équipement adéquat dont tous les foyers ne sont pas équipés. Sans électroménager, il devient fatalement plus facile de se tourner vers la préparation de féculents ou d’acheter des plats préparés peu onéreux.
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LES « CHÈQUES CONNERIE » : LA FUTURE AIDE SOCIALE ?