Chaque année, près de 40% des Français ne partent pas en vacances. Chez les plus modestes ce taux grimpe même à 60%.
Depuis l’instauration des congés payés en 1936, les vacances d’été sont devenues une véritable institution dans l’hexagone. Mais dans ce domaine, comme dans beaucoup d’autres, les Français ne trouvent pas sur un pied d’égalité. En effet, chaque année, près de 40% de nos compatriotes renoncent à partir en vacances. Pour la moitié d’entre eux les raisons sont financières. Mais cette année, le phénomène pourrait encore s’amplifier à cause du coronavirus.
Un gouffre entre les plus riches et les plus pauvres
Dans un pays qui frôle les 9 millions de pauvres, vacances riment souvent avec finances. Ainsi en 2019, seules 37% des personnes aux revenus inférieurs au SMIC ont pu partir quelques jours. En revanche, pour les classes supérieures (revenus dépassant 2600€), ils sont près de 81% à s’offrir un peu de bon temps.
L’importance du milieu social
Le milieu social joue également en bonne partie sur les départs en vacances. Outre leurs revenus supérieurs, les plus riches possèdent également d’autres avantages. En effet, la majorité d’entre eux avaient déjà voyagé avec leurs parents étant plus jeunes et ont donc plus envie de vacances. De plus, leurs amis et leur famille ont souvent des revenus comparables aux leurs, ce qui leur permet parfois d’être hébergés gratuitement.
L’argent ne fait pas tout
C’est un fait, la moitié des gens qui ne partent pas en vacances ne le font pas pour des raisons financières. Mais il existe également d’autres éventualités pour pousser les Français à rester chez eux. Certains ne peuvent simplement plus se déplacer pour des raisons de santé. D’autres sont trop isolés socialement et ne savent pas avec qui partir. Dégager une période de vacances peut aussi être compliqué pour les plus pauvres et notamment les personnes en CDD. Pour les couples, ces congés ne tombent d’ailleurs pas toujours en même temps. Du côté des jeunes, de nombreux étudiants utilisent leurs vacances pour travailler et financer leur cursus. Certains doivent, quant à eux, rester s’occuper de personnes dépendantes. Enfin, une petite minorité n’a tout simplement pas envie de quitter son domicile.
Un effet covid-19 ?
Avec la crise du coronavirus, le secteur du tourisme craint toujours le pire. Même s’il sera temps de faire un bilan à la fin de l’année, certains professionnels du secteur ont déjà perdu gros. Bien que 14% des vacanciers soient prêts à renoncer à leur séjour, la majorité des Français ne semblent pourtant pas enclin à annuler à leurs vacances. Le tourisme local devrait cependant faire un bond et passer de 75% en 2019 à 86% cette année. Et avec les réformes qui s’annoncent pour le pays, les Français auront bien besoin de se vider la tête…
Le Média pour Tous
Grâce à l’OMS et ses nombreux sponsors humanistes, le problème ne saurait tarder à être résolu.