Le gouvernement français a annoncé aujourd’hui prolonger l’état d’urgence sanitaire jusqu’au 24 juillet prochain au moins. Mais pour quelles conséquences ?
Lancé le 24 mars dernier, l’état d’urgence sanitaire devait se terminer le 24 mai prochain. Finalement, le gouvernement a décidé de le prolonger jusqu’au 24 juillet. Le gouvernement explique craindre « les risques de reprise épidémique en cas d’interruption soudaine des mesures en cours ».
Masques obligatoires dans les transports en commun
Comme pressenti, après avoir annoncé son inutilité, le gouvernement va à présent obliger le port du masques dans les transports en commun. Après l’ouverture des écoles, cette mesure s’inscrit donc dans la volonté impérieuse du gouvernement à remettre les gens au travail. Pour respecter cette obligation, Christophe Castaner a déclaré « compter sur le civisme des Français et l’esprit de responsabilité ». Pour autant, il n’a pas omis de rappeler que « certains contrôles seront encore nécessaires ». Et pour cause.
Vers une pluie de verbalisations ?
Le 16 avril dernier, le ministre de l’intérieur annonçait pas moins de 760 000 amendes dressées pour non-respect du confinement. Si le chiffre a sans aucun doute augmenté depuis cette date, il pourrait encore grimper avec le nouveau projet de loi. En effet, en plus des 100.000 représentants des forces de l’ordre déjà présents sur le terrain, d’autres unités vont être mobilisées. Ainsi, le gouvernement annonce que « les adjoints de sécurité, les gendarmes adjoints volontaires, les réservistes de la police et de la gendarmerie nationale, les agents de sécurité assermentés dans les transports mais aussi les agents des services de l’autorité de la concurrence pour les commerces » seront habilités à verbaliser les Français. Pour la gratuité des masques, en revanche, on repassera…
⚡??FLASH – État d’urgence sanitaire: en + des policiers et gendarmes, les adjoints de sécurité, les gendarmes adjoints volontaires, les réservistes de la police et de la gendarmerie nationale et les agents de sécurité assermentés ds les transports pourront verbaliser. (ministre)
— Brèves de presse (@Brevesdepresse) May 2, 2020
L’application stop-covid pas prête pour le 11 mai
Olivier Véran a expliqué que l’application de traçage, Stop Covid ne sera pas opérationnelle au moment du déconfinement. Son utilisation devrait être encore « débattue » prochainement au Parlement. En revanche, le gouvernement va mettre en place des brigades sanitaires.
Mise en place de brigades pour tracer les malades
5.000 agents de l’assurance maladie composerait donc des brigades sanitaires chargées de retrouver toutes personnes ayant été en contact avec les malades du virus. Jean-François Delfraissy, président du conseil scientifique, recommande lui d’engager 30 000 personnes parmi lesquels « des médecins généralistes, des soignants, des membres du milieu associatif, les services sanitaires des mairies… Sans cela, cela ne marchera pas. »
Tracés, fichés, testés, isolés
Une fois repérés, les malades pourraient établir une liste de leurs contacts avec leur médecin. Cette liste sera alors visible par les agents de la brigade sanitaire qui seront chargés de retrouver ces personnes et de les faire tester. Si elles s’avèrent positives, elles devront alors également établir la liste de leur contact et éventuellement se faire isoler pendant 14 jours. Ce procédé irait donc complètement à l’encontre du secret médical et ne serait pas sans rappeler le fichage créé il y a quelques mois pour la gendarmerie.
Un isolement pour les personnes symptomatiques débarquant sur le territoire
Si le ministère de l’Intérieur a rappelé la possibilité de se déplacer sur cent kilomètres à partir du 11 mai, il a en revanche indiqué que toute personne arrivant sur le territoire français et présentant des symptômes devra observer une mise à l’isolement de quatorze jours. Rien ne semble prévu en revanche pour les malades asymptomatiques…
Va-t-on nous refaire le coup de François Hollande ?
Au-delà des questions légitimes sur la véritable efficacité de ces mesures et sur leur caractère invasif, on peut aussi s’interroger sur leur pérennité. En effet, toutes les décisions prises durant l’état d’urgence sont censées demeurer provisoires. Pourtant, sous François Hollande, l’état d’urgence contre le terrorisme, au départ lui aussi provisoire, avait fini par entrer dans le droit commun. Emmanuel Macron va-t-il nous rejouer la même partition ? L’avenir nous le dira.
Le Média pour Tous
Nous avons tout pour le même prix, La Republique En Mensonges, et La Répression En Marche. Ils comptent sur la civisme des français car assurément on ne peut pas compter le civisme de nos gouvernants ni de leurs dévoués députés doués d’un asservissement sans faille. Mais leur civisme à eux c’est de verbaliser car depuis Sarkozy tous ces bons toutous de la répression sont gratifiés de prime au mérite. il faut çà pour remplir les caisses. Quant au fichage on a du souci a se faire si son organisation ressemble à tout ce que l’on a déjà vue. On n’a… Lire la suite »
Le gouvernement nous mets en confinement alors que eux même ne respecte pas les consignes donner exemple le président toujours en balade et sans masque et à mon d un mètre des gens on marche vraiment Sur la tête