Victoire de la gauche (la vraie) : l’Argentine vit le 2ème plus grave krach boursier de la planète depuis 1950


Quand le peuple s'exprime, le marché réprime !


REUTERS/Marcos Brindicci

L’Argentine est au bord d’une crise financière après que son dirigeant actuel, le président Mauricio Macri, a été vaincu ce week-end par un adversaire de gauche lors des élections primaires du pays, et par une majorité plus conséquente que prévu. Cette perte fulgurante a ébranlé les marchés argentins. L’indice S&P Merval a chuté de 48% lundi, soit la deuxième plus forte baisse en une seule journée sur un marché boursier mondial depuis 1950, selon Bloomberg. Le peso argentin a également baissé, perdant 15% de sa valeur par rapport au dollar américain lundi, et tombant encore mardi à un niveau plus bas.

Les investisseurs craignent que si Mauricio Macri ne remporte pas un second mandat en octobre, l’équipe adverse d’Alberto Fernández, candidat de gauche, et sa compagne de course — l’ancienne leader Cristina Fernández de Kirchner — ne détruisent le progrès réalisé pour retrouver la confiance des investisseurs, en Argentine comme à l’étranger. Le dirigeant conservateur a mené une campagne d’austérité dans le pays et a obtenu un renflouement record de 56 milliards de dollars (50 milliards d’euros) du Fonds monétaire international en 2018. Si Mauricio Macri perd, Alberto Fernandez pourrait tenter de renégocier la dette de l’Argentine envers le FMI.

Selon Bloomberg, l’Argentine a une dette en devises étrangères de plusieurs milliards de dollars à rembourser au cours de la prochaine année — 15,9 milliards de dollars (14,2 milliards d’euros) en remboursement de la dette arriveront à échéance en 2019, et 18,6 milliards de dollars (16,6 milliards d’euros) en capital, prêts et intérêts sur obligations. Aux primaires du week-end, Mauricio Macri n’a remporté que 32% des suffrages, tandis qu’Alberto Fernandez a remporté 47% des suffrages. L’avance de 15 points était beaucoup plus importante que ce à quoi s’attendaient les investisseurs, a indiqué Bloomberg.

Les investisseurs fuient maintenant les actifs du pays en masse, ce qui amène les observateurs de l’industrie à se demander si le défaut de paiement est à l’horizon. Le pays est aux prises avec une politique budgétaire difficile depuis des années et a déjà manqué à ses engagements — une fois en 2001 et une autre fois en 2014, sous la présidence de Cristina Fernandez de Kirchner, à l’époque présidente du pays. Lundi, les contrats d’échange sur risque de crédit ont indiqué que les négociants fixaient à 75% la probabilité que l’Argentine suspende les paiements de sa dette au cours des cinq prochaines années, contre 49 % vendredi, a indiqué Bloomberg. Les obligations d’État ont chuté de 25% en moyenne, certains prix tombant jusqu’à 55 centimes pour un dollar, selon Bloomberg.

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