Révélations : Agnès Buzyn dénonce la gestion du coronavirus par Macron et Philippe


Des révélations choc qui embarrassent le gouvernement


Des propos de l’ancienne ministre de la Santé Agnès Buzyn, rapportés hier, mardi 17 mars, par le journal Le Monde, font trembler le sommet de l’État. Il faut dire que les aveux de celle qui est toujours candidate à la mairie de Paris sont spectaculaires. Madame Buzyn annonce avoir prévenu à plusieurs reprises le Premier Ministre, dès décembre 2019, du danger à venir concernant le coronavirus. En outre, elle affirme avoir quitté son ministère pour remplacer Benjamin Griveaux au pied levé aux élections municipales, en se disant que ces dernières n’auraient sans doute pas lieu au regard de l’épidémie qui se propageait. Edouard Philippe, qui s’exprimait en direct du 20h de France 2 hier soir, quelques heures après ces révélations, est apparu nerveux voire hésitant.

« Je savais que la vague du tsunami était devant nous. […] Le 30 janvier, j’ai averti Edouard Philippe que les élections ne pourraient sans doute pas se tenir. […]  On aurait dû tout arrêter, c’était une mascarade. » Par ces quelques phrases confiées au Monde, Agnès Buzyn a provoqué un séisme dans la classe politique et journalistique. Les remords de l’ancienne ministre de la Santé ont lancé une polémique sur la gestion de la crise du coronavirus par le gouvernement.

Non seulement l’hématologue de profession a confié avoir alerté plusieurs fois le Président de la République et son Premier Ministre de la gravité de la situation, mais elle critique le maintien du premier tour des élections municipales, le 15 mars, alors que l’épidémie se propageait en France. Une mascarade en effet, confirmé par la suspension du second tour…

« Quand j’ai quitté le ministère, je pleurais parce que je savais que la vague du tsunami était devant nous. Je suis partie en sachant que les élections n’auraient pas lieu », confie-t-elle encore au journal. Cette campagne qu’elle a pourtant menée, n’avait à ses yeux pas lieu d’être au vu de l’urgence sanitaire : « Depuis le début je ne pensais qu’à une seule chose : au coronavirus. […] La dernière semaine a été un cauchemar. J’avais peur à chaque meeting. J’ai vécu cette campagne de manière dissociée », déclare-t-elle au Monde.

Pourquoi alors, s’être jetée dans la bataille des municipales ? « Je recevais des milliers de textos me disant : « Il n’y a que toi… » Je me suis dit que je n’allais pas laisser La République En Marche dans la difficulté… Paris est un beau mandat », fait-elle valoir.

Comme nous avions pu l’écrire il y a quelques jours, il semblerait que Macron ait cédé à d’autres pressions pour maintenir les élections :

Fabius et Larcher auraient convaincu Macron de ne pas repousser les élections municipales

 

Edouard Philippe peine à défendre sa gestion

Dans cet article, elle rapporte en outre s’être inquiétée très tôt de « ce qui se passait en Chine », et avoir tenté d’alerter le Président et le Premier Ministre : « Le 20 décembre (2019), un blog anglophone détaillait des pneumopathies étranges. J’ai alerté le directeur général de la santé. Le 11 janvier, j’ai envoyé un message au Président sur la situation. Le 30 janvier, j’ai averti Edouard Philippe que les élections ne pourraient sans doute pas se tenir. Je rongeais mon frein. »

Sans remettre en question ses propos, Agnès Buzyn a tout de même tenté d’éteindre le feu et de préciser sa pensée (complexe ?) dans un communiqué paru peu de temps après. « C’est vrai, j’ai exprimé mon inquiétude depuis le premier jour parce que c’était mon rôle, écrit-elle, mais « avec le soutien immédiat » d’Emmanuel Macron et d’Edouard Philippe. Elle déclare en outre, regretter l’emploi du mot « mascarade » à propos du scrutin.

Des propos qui ont tout de même obligé le chef du gouvernement, Edouard Philippe, à se défendre pour avoir sous-estimé le danger, lors d’une interview au JT de France 2. « Si nous n’avions pas pris au sérieux cet événement sanitaire, je n’aurais pas organisé une réunion dès le mois de janvier », ni « pris des décisions lourdes », a fait valoir M. Philippe face à une Anne-Sophie Lapix conciliante. Quant à l’alerte d’Agnès Buzyn sur la tenue des élections, il concède qu’elle a bien eu lieu le 30 janvier. Mais précise qu’« à l’époque beaucoup de médecins n’étaient pas d’accord avec elle ». L’interview complète est à retrouver ici (à partir de 5min45).

Macron et Philippe rendront-ils des comptes une fois la crise passée ?

Dans un autre article publié ce matin, le journal Le Monde pose une seconde question : « après Benjamin Griveaux, le parti présidentiel va-t-il devoir trouver un nouveau candidat de La République en marche (LRM) à Paris, alors que le premier tour a déjà eu lieu ? ». Le problème est que le journal met ces deux questions (la gestion de la crise et le changement de candidat LREM à Paris) au même niveau d’intérêt. Intéressant de voir ce qui préoccupe la rédaction du Monde en ce mercredi matin.

Des propos de l’ex-ministre de la Santé qui illustrent, si besoin en était, que la gestion de la crise s’est opérée dans l’urgence et avec une prise de conscience très (trop ?) tardive de la gravité de la situation. Le Gouvernement, Philippe et Macron en premier lieu, devra-t’il rendre des comptes une fois la crise passée ?

Comment expliquer qu’un ministre de la Santé soit remplacé pour des questions électorales en pleine crise sanitaire ? Comment expliquer que les Français s’amusaient dans les boîtes de nuit, les restaurants, ou encore les stations de ski jusqu’au samedi 14 mars comme si de rien n’était ? En quelques heures tous les lieux de vie se sont retrouvés fermés, et 2 jours plus tard les Français étaient appelés à rester chez eux bien que l’épidémie avait déjà largement commencé dans le pays ? Comment expliquer la pénurie de masques de protection ? Comment expliquer qu’un pays comme la République Tchèque a déjà testé plus d’habitants que la France (dixit la vidéo partagée dans notre article d’hier) ? Comment expliquer que des pays comme la Corée du Sud ou la Russie (ayant pourtant une frontière énorme avec la Chine) soient beaucoup moins touchés par l’épidémie ? Nous verrons si les médias grand public, comme Le Monde, feront le boulot.

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Juliette Boualem
4 années il y a

Virus fabrication française. Allez sur Google : Brevet ep 1694829 B1. Ils sont au courent depuis le début qu’un vaccin existe et je l’ai dit, celui qui a le vaccin a créé le virus. Je ne m’étais pas trompée. Macron et sa clique étaient au courent et il s’est bien moqué des gens en leur disant de bien se laver les mains et de resté confinés chez eux, alors que lui et sa clique sont vaccinés contre le coronavirus. Ils méritent la prison ! C’est criminel ce qu’ils ont fait ! J’espère que tous les pays qui ont été infectés… Lire la suite »

Sabine Ferguson
4 années il y a

Son mari, Yves LÉVY, a participé aux recherches sur la création d’un nouveau coronavirus en coopération avec un labo de Wu Han.
Brevet déposé en 2003 et disponible en ligne.
Yves Levy :
https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Yves_L%C3%A9vy

https://patents.google.com/patent/EP1694829B1/fr

Chérif
4 années il y a

Donc le coronavirus n’est pas l’ennemi vraiment inconnu; il est bien connu !

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