La faute reviendrait aux dépenses contraintes, et notamment celles liées au logement des ménages français.
Chute du niveau de vie
Une période de Noël au budget très serré. Dans une étude publiée par le Centre de Recherche pour l’Étude et l’Observation des Conditions de Vie (Crédoc), un Français sur deux déclare ne pas vivre convenablement. Interrogée par RMC, Pascale Hébel, directrice du pôle consommation de l’organisme, justifie ce chiffre en indiquant notamment que « la moitié des Français ont du mal à payer leurs charges de logement. Il y a un problème en France avec le poids du logement ». « Ce qui augmente depuis 30 ans, ce sont les dépenses de logement. On est dans un modèle où le prix pour se loger est de plus en plus élevé. Et ce n’est pas calculé dans le pouvoir d’achat », a-t-elle ajouté.
Plus grave encore, quatre millions de personnes vulnérables se sont ajoutées depuis le début de la crise sanitaire. Selon le Crédoc, il y a eu durant cette période une augmentation des décès et des divorces, ce qui a accéléré la précarité d’un nombre conséquent de ménages, allant jusqu’à diviser le pouvoir d’achat par deux pour certains. Malgré les aides prévues par l’État comme la prime inflation de 100 euros ou la prime de Noël, « cela ne va pas compenser les augmentations de l’énergie sur plusieurs mois », a estimé Pascale Hébel.
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Le pouvoir d’achat, priorité absolue des Français
Alors que la période des achats de Noël se profile, l’inquiétude des Français aussi. C’est en tout cas ce que révèle un sondage Odoxa – FG2A pour Europe 1, où pour quelque 90% des Français, le pouvoir d’achat est un sujet de préoccupation très important ou assez important. Une préoccupation qui, en vue des élections présidentielles, se positionne devant la santé, l’immigration, la sécurité, la lutte contre le terrorisme, l’environnement ou le chômage.
Parmi les sondés, 80% estiment que le pouvoir d’achat a eu tendance à se dégrader en un an, et ils sont 94% à penser que les confinements et restrictions sanitaires ont contribué à la hausse des prix. Sur les 18 derniers mois, c’est la hausse des prix du carburant et des énergies qui a été considérée comme la plus pénalisante pour les Français, devant celle des produits de consommation courante.
⚡🇫🇷FLASH – 80% des Français pensent que leur pouvoir d’achat s’est dégradé sur la dernière année. 43% des Français se disent actuellement gênés sur le plan financier. Le pouvoir d’achat est la priorité absolue des Français pour la présidentielle. (Odoxa)https://t.co/yBocvxF1IL pic.twitter.com/UfGeWfqo0P
— Brèves de presse (@Brevesdepresse) November 29, 2021
Une augmentation du Smic toujours en deçà de l’inflation
Attendu chaque 1er janvier, le taux de hausse du Smic a été révélé. Habituellement autour de 0,5%, le Smic brut horaire augmentera finalement de 1,0% le mois prochain. Cela correspond à 12 euros net de plus par mois, en faisant basculer le Smic brut de 1.589,47 euros au-delà des 1.600 euros brut, soit 1.270 euros net. Une hausse automatique qui reste bien en deçà de l’inflation actuelle…
En effet, l’inflation a grimpé de 2,8% en novembre dernier sur douze mois glissants d’après l’INSEE. Une hausse des prix qui plombe davantage le budget des ménages dans un contexte d’un renchérissement des prix de l’énergie. L’augmentation du Smic concerne 2,04 millions de Français du secteur privé, soit aujourd’hui un salarié sur huit.
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