Municipales : les candidats LREM s’arrachent Paris


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Dernière ligne droite pour déterminer qui sera le héraut de La République en marche dans la course aux municipales à Paris en 2020 : au début du mois de juillet la commission d’investiture rendra son verdict. Ceci n’est pas une élection primaire.

Le 11 juin, Benjamin Griveaux déclarait au micro de FranceInfo qu’il n’y aurait pas de primaire pour désigner le candidat du parti présidentiel qui s’élancerait dans la course aux élections municipales de 2020 à Paris. Dont acte : les candidats de La République en marche (LREM) seront entendus par leur parti le 9 juillet après avoir déposé leur candidature avant le 5 juillet, mais «il ne s’agit en aucun cas d’une primaire», rappelle encore un communiqué de la commission d’investiture (CNI) signé le 13 juin par les co-président de cette dernière Marie Guévenoux et Alain Richard.

«Les candidats seront auditionnés le 9, pour un verdict a priori le 10», a fait savoir à l’AFP la députée marcheuse Marie Guévenoux, après une réunion de la CNI le soir du 13 juin.

Sur les rangs des armées en marche, on trouve six aspirants à la mairie de la capitale française : l’ancien porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux, l’ancien secrétaire d’Etat Mounir Mahjoubi, les députés Cédric Villani et Hugues Renson, l’élue du quatrième arrondissement Anne Lebreton et l’écologiste Antonio Duarte. Le calendrier de désignation constitue déjà une source de désaccord entre eux : Cédric Villani et Hugues Renson plaident pour une décision en septembre. Mais Marie Guévenoux a souligné : «Ce qui nous importait, c’était de savoir quel était le calendrier le plus judicieux pour entendre de manière équitable tous les candidats, tout en laissant ensuite au candidat retenu suffisamment de temps pour préparer la bataille des municipales.»

Chaque prétendant doit produire avant le 5 juillet un dossier comprenant une note de stratégie politique pour les premier et deuxième tours, une note sur le projet pour Paris, ou encore un engagement à soutenir le candidat désigné. Plusieurs critères seront évalués : notamment la probité, la faisabilité du projet, l’implantation locale, la capacité de rassemblement et la connaissance du territoire. Chacun sera entendu durant 45 minutes, selon un ordre de passage tiré au sort.

« Il est inenvisageable de désigner un candidat sans associer d’une manière ou d’une autre les citoyens »

Si la CNI, mandatée par le parti, déroule sa feuille de route, tous les candidats à l’investiture, à l’exception de Benjamin Griveaux, préfèrent la tenue d’«une consultation ouverte» pour les départager. Une primaire, c’est «une machine à diviser qui enclenche plutôt la défaite qu’une dynamique de victoire», insiste Benjamin Griveaux. Courageux, mais pas téméraire, ce dernier a toutefois précisé auprès de l’AFP : «Je me rangerai à la décision de la commission nationale d’investiture et j’invite chacun à respecter les règles collectivement établies.»

A l’inverse, Anne Lebreton a confié à l’agence de presse qu’une primaire «permet[trait] de donner une meilleure assise» au candidat qui serait choisi. «Si l’idée fait son chemin, je suis plutôt pour», ajoute-t-elle. Hugues Renson abonde : «J’y suis favorable. Il est inenvisageable de désigner un candidat sans associer d’une manière ou d’une autre les citoyens.» Selon cette même source, Cédric Villani précise lui aussi qu’il «ne serait pas opposé» à l’organisation d’une consultation. Dans un courrier adressé au délégué général de LREM, Stanislas Guerini, il y a quelques jours, le mathématicien demandait même une «consultation innovante, sans remettre en cause le rôle de la CNI [qui pourrait] l’organiser et [la] contrôler.» «Une primaire, ça peut aider à rassembler», souligne également Mounir Mahjoubi.


Auprès de l’AFP, un élu LREM a même suggéré que des candidats sans étiquette puissent concourir, tels que Pierre-Yves Bournazel ou Gaspard Gantzer, mais Marie Guévenoux y semble fermement opposée, rappelant la funeste destinée des formations politiques qui se sont adonnées à l’exercice de la primaire lors de la présidentielle 2017. Et de pointer, pragmatique : «Par ailleurs, je suis sûre que l’on n’a pas le temps d’organiser cela sérieusement dans les délais impartis.» Les comptes de campagne seront ouverts le 1er septembre et une primaire «grèverait d’autant ces comptes».

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