« Combien y a-t-il de quarts d’heure dans trois quarts d’heure ? » À cette question, seule la moitié des élèves qui entrent en sixième trouve la bonne réponse.
Les élèves français n’ont pas vraiment la bosse des maths. Cela se confirme. Et inquiète. Le niveau n’est pas bon, et les études le prouvent, année après année.
Dans une note d’alerte, diffusée ce mercredi 20 septembre 2023, le conseil scientifique de l’Éducation nationale (le Csen), pointe une nouvelle fois « le retard considérable des élèves français en mathématiques ».
Présidé par le psychologue spécialisé en neuropsychologie, Stanislas Dehaene, le Csen conclut à une « inquiétante mécompréhension » des nombres et surtout des fractions de la part des élèves qui sortent de l’école primaire.
Pour beaucoup, les nombres décimaux et les fractions n’ont aucun sens.
Pour beaucoup, les nombres décimaux et les fractions n’ont aucun sens. Or, la compréhension de ces outils mathématiques est indispensable à la mesure de n’importe quelle dimension physique. À l’entrée en sixième, la plupart des élèves ignorent le sens des fractions les plus simples, remarque le conseil scientifique.
Des exemples d’erreurs :
- Ils confondent 1/2 avec 1,2 (confusion entre fractions et décimaux), avec 2/1 ou encore avec 2,1 (mécompréhension de l’ordre dans lequel se lit une fraction).
- Beaucoup d’élèves pensent que 0,8 + 1 fait 0,9 (méconnaissance de la notation décimale et du rôle de la virgule) ou encore que 0,9 + 1 fait 1 !
- Seuls 22 % des élèves placent correctement la fraction 1/2 sur une ligne graduée de 0 à 5.
- Seuls 6 % réussissent à placer la fraction 3/6.
« Un déficit de compréhension » – documenté par une évaluation de la Direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance (Depp) qui évalue chaque année un échantillon représentatif de près de 6 000 élèves à l’entrée de sixième -, et qui concerne « tous les milieux », souligne le Csen.
En effet, les erreurs constatées dans les évaluations ne varient pas excessivement selon les milieux des élèves.
Déjà il me semble que cette phrase est fausse, puisque la difficulté était justement de décrypter l’écriture fractionnelle 3/4 en « trois quarts » (et ensuite on a donc la réponse évidente).
(PS : j’ai déjà dit que c’était lourd de devoir débloquer Google pour mettre un message ?).