Les ultras n’ont pas pris la main, selon le patron de la DGSI



RENSEIGNEMENT Nicolas Lerner, nommé patron du renseignement intérieur en octobre dernier, estime cependant que les manifestants radicaux sont « plus nombreux » en proportion qu’au début du mouvement

Les manifestants radicaux sont « plus nombreux » en proportion aujourd’hui parmi les gilets jaunes qu’au début du mouvement, mais n’ont pas mis la main sur le mouvement, a affirmé mardi le patron de la DGSI Nicolas Lerner dans une interview au Parisien. Il a par ailleurs indiqué que le renseignement intérieur avait travaillé sur l’hypothèse du retour en France de combattants en Syrie de Daesh.

Alors qu’on lui demandait si les manifestants radicaux étaient plus nombreux aujourd’hui, Nicolas Lerner a répondu : « En proportion oui, car le nombre de manifestants diminue ». « Outre leurs propres agissements, ces individus, que je ne confonds pas avec les personnes qui prennent part aux manifestations de manière pacifique, ont par ailleurs contribué à la radicalisation de certains profils qui ne sont pas connus pour leur appartenance à une mouvance ultra », a observé Nicolas Lerner, dans sa première interview depuis sa nomination en octobre.

« A Toulouse, Bordeaux, Nantes ou Caen par exemple, ils ont généré une forme de violence totalement décomplexée et débridée chez des individus qui n’étaient connus ni pour leur appartenance à l’ultragauche, ni à l’ultradroite », selon lui. Mais « à aucun moment les groupes ultras n’ont réussi à prendre le leadership sur ce mouvement même s’ils voient en lui une opportunité de s’en prendre aux symboles de la République, qui sont leurs cibles habituelles », a-t-il souligné.

Quatre tendances principales dans l’ultradroite

Analysant la composante de l’ultradroite, Nicolas Lerner a remarqué qu’elle était formée de quatre tendances principales. Il a énuméré une « obédience néo-nazie, antisémite et identitaire », des « groupes néo-populaires ou survivalistes, apparus après la vague d’attentats en France, nourris par le discours complotiste », des « groupes identitaires qui cherchent à se parer d’une apparence de légalité pour investir les champs politiques ou sociétaux – immigration, politique de l’emploi, préférence nationale – comme le Bastion social ou Génération identitaire », et enfin de « petits groupes de type brigadiste et violent qui peuvent se constituer autour d’une personnalité charismatique », a-t-il détaillé.

S’agissant de l’ultragauche, le patron du renseignement intérieur a affirmé que « sa capacité à faire dégénérer des manifestations, mais aussi à conduire des actions de nature plus clandestines n’est plus à démontrer ». « Nous suivons près de 2.000 profils de ce type », a-t-il révélé.

Source 20minutes.fr – la suite de l’article

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