Le site Breizh-info dans le viseur des GAFA : « Google obéit à des lobbys » (ENTRETIEN)



LE MEDIA POUR TOUS / Entretien mené par Vincent Lapierre

Le site Breizh-info.com est un site internet qui prend de plus en plus d’importance dans le paysage de l’information alternative en Bretagne et en France. Bien que nos lignes éditoriales ne soient pas les mêmes, toute l’équipe du Média pour Tous se sent pleinement solidaire de ses confrères lorsque ceux-ci se retrouvent – comme nous et d’autres ! – face à la fameuse censure « douce » (ou « shadow banning ») de la part des « GAFA ». Il est clair que ces géants américains font désormais la pluie et le beau temps dans l’univers de l’information, en pénalisant les informations « non conformes » afin qu’elles vous parviennent plus difficilement que l’information officielle, validée par les gouvernements. Véritable ministère de la vérité, Google peut désormais formater les esprits en privilégiant une information plutôt qu’une autre. Parmi les sources d’information largement défavorisées par « l’algorithme » : Breizh-info, dont l’un des fondateurs, Yann Vallerie, a eu la gentillesse de répondre à nos questions.

Pour aider le site Breizh-info.com, cliquez ici.
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Yann Vallerie bonjour, qui êtes-vous ?

Bonjour Vincent Lapierre. Je suis Yann Vallerie, 35 ans, marié et père de deux enfants, co-fondateur il y a 6 ans maintenant du journal Breizh-info.com , journal pour lequel je travaille toujours aujourd’hui, entre autres emplois professionnels.

« Breizh-info.com », à quoi fait référence ce nom ?

A un journal d’information en ligne, lancé en 2013. Un journal alternatif (« de réinformation » comme nous disions il y a encore quelques années. Un journal axé actualité en Bretagne et dans les pays celtes au départ, mais qui est progressivement devenu un journal en ligne (un pure-player) lu dans toute la France, mais aussi dans le monde francophone. Nous avons aujourd’hui entre 20 000 et 25 000 visiteurs uniques chaque jour, avec parfois de très grosses pointes comme récemment début août avec une journée à 95 000 lecteurs. Concrètement, à l’heure où je vous parle, le logiciel Alexa nous classait parmi les 400 sites les plus consultés en France.
Notre objectif, lorsque nous nous sommes lancés : empêcher de tourner en rond. Mettre en avant des faits et des informations que la presse mainstream atténue ou n’évoque pas. Déranger. Provoquer le débat.

On peut lire sur Internet que vous seriez un journal « d’extrême-droite identitaire« . Que répondez-vous à cette accusation ?

Un gros bras d’honneur ou une tarte dans la figure ? (rires). Plus sérieusement, aujourd’hui, tous ceux qui ne baisent pas les pieds du système en place est sont accusés d’être d’extrême droite, ou complotiste, Qu’est-ce qui amène ces accusations nous concernant ? Mon engagement politique au sein de mouvements identitaires il y a quelques années ? Je les assume, de A à Z, et plus encore. Nathalie Loiseau devrait faire comme moi, on se sent mieux. Mais il y a 25 personnes de différentes sensibilités qui écrivent pour Breizh-info, donc c’est un peu court pour tout réduire à ma modeste personne.

Le fait que nous évoquions fréquemment les conséquences de l’immigration ? C’est un sujet qui préoccupe une majorité d’Européens aujourd’hui, donc ne pas en parler, c’est tromper, cacher, mentir, fausser.

Le fait que nous abordions les questions sociétales sans aucun tabou ? Là encore, nous ne sommes pas là pour nous faire, comme le font les journalistes de la presse mainstream, le relai des lobbys, des ligues de vertus, et de Marlène Schiappa.

Un exemple de l’hystérie et de la haine de ces individus qui vous catégorisent, qui appellent à vous lyncher, à vous tuer économiquement ou socialement ? Abel Mestre du Monde, antifasciste d’opérette (sait-il seulement manier une arme autre que sa grasse plume ?), n’a rien trouvé de mieux à faire il y a quelques années que de lancer une offensive contre un club de rugby breton qui avait eu le malheur de signer un partenariat financier avec notre journal (en gros nous apportions une modeste contribution financière à un club de rugby breton). Lui, ses amis et ses réseaux ne peuvent pas concevoir que des gens qui ne partagent par leurs idées puissent aiment également le sport, le tourisme, la culture, le cinéma, la musique…tout ce dont nous parlons aussi quotidiennement sur Breizh-info.

Au final, ce sont ces gens, ces accusateurs, ces délateurs, ces petites frappes, qui sont les ennemis de la liberté . Ils peuvent bien nous qualifier de ce qu’ils veulent après tout : beaucoup d’ennemis, beaucoup d’honneur.

Parmi ces ennemis, j’ai cru comprendre qu’il y avait également Google ? Pouvez-vous nous en dire plus ?

Depuis deux semaines maintenant (dans dix jours ça fera ça) nous avons été virés de Google actualités. Au départ, nous pensions -c’est ce qu’un conseiller nous affirmait – être victimes d’un soucis technique. Il n’en est rien, notre réinscription à ce service, qui permet de donner plus de visibilité et un meilleur référencement aux médias quels qu’ils soient, a été annulée.
Je ne sais pas si l’outil Google est notre ennemi. Mais en tout cas, il obéit au doigt et à l’oeil à des groupes de pression ou à des lobbys qui lui intiment l’ordre de déréférencer, d’effacer, de tuer tel ou tel site, tel ou tel média. D’autres en ont été victimes avant nous, et beaucoup d’autres suivront. Il existe certes des alternatives à l’empire Google. Néanmoins, si l’on s’en tient à la francophonie, il n’y a rien qui puisse lui arriver à la cheville en terme d’influence, de référencement, de développement, mais aussi de revenus publicitaires. Quand Google décide d’éteindre la lumière, c’est un peu comme si on vous passait sous la guillotine.
Nous étudions actuellement juridiquement les moyens de répondre à ce déréférencement, qui est une attaque économique en règle contre Breizh-info et une tentative de nous tuer.

Car comment fonctionnez-vous exactement ? Quel est votre « modèle économique » ?

Notre modèle économique repose essentiellement sur l’investissement bénévole d’une partie de la rédaction, sur le professionnalisme d’une autre partie, sur don, et, à la marge, sur la publicité. Comme l’ensemble de la presse indépendante, c’est un modèle rapidement friable, fragile et incertain.

On tente donc de vous « tuer », selon vos propres mots. Quel regard portez-vous sur l’état de la liberté d’expression en France ? On observe un essor des sites d’information alternatifs en même temps qu’un serrage de boulons de la part du gouvernement, notamment au nom du combat contre les fakes news. Vers quel modèle de société se dirige t-on ?

Les dirigeants de Google – et les Etats qui collaborent avec la firme américaine – savent parfaitement qu’ils ont le pouvoir d’éteindre la lumière. Ils le font déjà massivement aux USA, et cela commence en Europe. Déréférencement, censure, mise en avant de certains sites et pas d’autres, Google assume pleinement d’être dans une guerre d’influence.
Le problème, c’est qu’il n y a pas d’alternative de taille. Dans le monde francophone c’est pire encore. Les Chinois, tout comme les Russes, qui n’ont sans doute pas des intentions « colonisatrices » dans le monde entier, n’ont rien fait pour développer des réseaux sociaux, des moteurs, qui soient aussi puissants que Google. Je ne parle même pas de l’Union Européenne, toujours à la ramasse dès qu’il s’agit de fabriquer un projet politique qui fédère tous les Européens.

Concernant la liberté d’expression en France, elle est en berne, et pourtant, l’illusion persiste dans les esprits qu’elle existe toujours. On voit des blogueurs, des écrivains, des personnalités publiques, condamnés à de la prison ferme, avec sursis, avec amendes énormes, pour de simples mots, de simples écrits.

Où sont les élus politiques qui aujourd’hui, se proposent de réformer totalement et radicalement le code pénal, tout en le simplifiant ? Aux abonnés absent

Tant que les gens ne sont pas touchés ils se disent « oui mais lui, celui ci allait trop loin, il était trop extrémiste… ». Jusqu’au jour où ce sera vous. Puisque le système, lui aussi, va de plus en plus loin. Est-ce qu’on pouvait imaginer il y a 20 ans en France un match de football arrêté pour des insultes jugées « homophobes » et des prises de position publiques de ministres ? C’est désormais arrivé près de chez vous…

Le système va très mal, mais se défend très bien. Face à l’émergence des sites alternatifs, qui avaient jusqu’ici un coup d’avance (être dans l’opposition stimule toujours l’intelligence et la créativité, c’est une règle) , des moyens financiers colossaux ont été employés, pour effectivement serrer les boulons. La presse traditionnelle, outil utile de la matrice, bénéficie par ailleurs d’aides considérables, d’appuis économiques puissants émanants de personnalités publiques du système. Et encore une fois, les grosses firmes américaines disposent de la capacité d’éteindre la lumière.

Les sites d’information alternatifs, lorsqu’ils font bien leur travail, permettent de diffuser une sorte de virus dans la matrice. C’est ce qu’il s’est produit durant plusieurs années, avant qu’elle ne commence à trouver la parade. En usant de l’antivirus ultime, la destruction, la censure, l’effacement bien appuyée par des relais, gouvernementaux (poursuites judiciaires), mais aussi associatifs (pressions, mort économique et sociale des cibles). Il faut en effet souligner le rôle exceptionnel du « citoyen gardien de l’auto contrôle ». Ce citoyen qui dénonce, qui transmet, qui fait des captures d’écran, qui mène des campagnes de pression et d’agitation, qui balance son porc, son raciste, son chasseur, son coiffeur, son mâle blanc, son homophobe…La matrice a mis en place une société de la délation généralisée, société dans laquelle les délateurs ont en plus l’impression d’appartenir au camp du bien, du juste. Les pires systèmes totalitaires en ont rêvé il y a un siècle, et c’est au nom de la « démocratie » et de la « société ouverte et inclusive » que tout cela est mis en place aujourd’hui.

Concernant le combat contre les Fake news, la loi Avia en France aura des conséquences que nous n’imaginons pas encore aujourd’hui. Au crédit de la matrice, on peut tout de même attribuer le fait qu’effectivement, l’avènement de la presse alternative et la démocratisation des réseaux sociaux, a amené son lot de commentaires haineux, non constructifs, mensongers, et son lot de sites internet réalisés par des illuminés, des monomaniaques, des mythomanes, des cas relevant de la psychiatrie parfois. Le web alternatif en regorge. C’est une évidence.

Et les acteurs de la dissidence en lutte contre la matrice doivent s’en démarquer, et ne pas avoir peur d’appeler un nuisible un nuisible, c’est essentiel pour pouvoir inoculer le bon virus en attendant d’être en capacité, un jour peut être, de recréer une autre matrice.

Car finalement, c’est cela qui doit guider le combat quotidien de ceux qui s’engagent et évoluent dans la dissidence mondiale, sous toutes ses formes : la volonté d’en finir avec cette matrice qui nous entraine dans le chaos, et permettre le développement d’une autre matrice, d’un autre monde, plus juste, plus libre également, mais aussi plus enraciné. Ce monde, que je souhaite pour mes enfants il me semble que Guillaume Faye l’a imaginé en partie et mieux que quiconque ne le décrira jamais, dans ses deux essais sur l’archéofuturisme.

« L’avenir nous dira qui de nous avait raison : le traître, ou alors, le défenseur de sa nation ».

Source : Le Média pour Tous

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Jacques Abel
4 années il y a

Le problème quand je lis ce que dit Yann Vallerie, c’est ce sentiment de dépit qui se dégage tout au long de l’interview, le bonhomme est tellement plein de morgue qu’il ne voit pas devant lui. Il encense la toute puissance de Google qui le référence 400e… pour s’en plaindre après. Il veut vendre du combat à ses lecteurs mais n’a pas l’esprit réel d’un combattant. 25 000 lecteurs tous les jours, mais, bon sang! ce sont eux qui doivent à plaindre. D’ailleurs, quand on est une bonne page, le lecteur suit, c’est comme pour équipe de foot, ça se… Lire la suite »

Jacques Abel
4 années il y a
Reply to  Jacques Abel

Il s’agit moins d’insulter quiconque que d’établir des faits quand le sujet abordé est d’une aussi grande importance. Si les gens ont un comportement délateur ce n’est jamais sans raisons, il nous faut donc les comprendre pour appréhender la société dans laquelle nous vivons: https://pdfs.semanticscholar.org/8ebe/c7e4e6039e95cf26ad47b6fb45086f79682d.pdf La dénonciation et la délation ne doivent pas être considérées avec je m’en foutisme dans une société qui prétendrait garantir à chacun une qualité de vie de « bonne facture ». C’est de mon point de vue essentiel d’amener à la compréhension ceux qui seraient tentés d’y succomber à savoir que c’est toute la cohésion de la… Lire la suite »

Fatna
4 années il y a

Je ne connaissais pas ce média. Du coup j’irai m’y intéresser. Merci le média pour tous pour l’information.

Michèle Barak
4 années il y a

« Mon engagement politique au sein de mouvements identitaires il y a quelques années ? Je les assume, de A à Z, et plus encore.  » Cette phrase est explicite, je suis consternée que vous donniez la parole à son auteur pour le défendre. J’appréciais le Média jusqu’ici, là je ne peux plus vous suivre.

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