Les emplois vacants sont treize fois moins nombreux que les chômeurs


De quoi tordre le cou aux idées reçues...


D’après une étude, les emplois vacants seraient beaucoup moins nombreux que les chômeurs. De quoi tordre le cou à certaines idées reçues affirmant que les chômeurs seraient uniquement des paresseux qui ne veulent pas travailler.

C’est la Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (DARES) qui l’affirme, les emplois vacants en France seraient à l’heure actuelle au nombre de 264.000. Or d’après les chiffres du gouvernement, il y aurait en France 3.4 millions de chômeurs sans aucune activité professionnelle (catégorie A), soit 13 fois plus. Si l’on élargit aux demandeurs d’emplois de catégorie B et C, on arrive même jusqu’à 22 fois plus que les emplois vacants. Et c’est encore sans prendre en compte les sans emplois non inscrits en agence…

Des postes vacants parfois pourtant occupés

Pour être déclaré comme poste vacant, un emploi doit faire l’objet de démarches actives de la part des entreprises pour trouver un candidat convenable. Cependant, il faut tout de même noter que sur ces emplois vacants, seuls 48% sont des postes réellement inoccupés. Pour le reste, il s’agit de places qui viennent d’être créées ou de places déjà occupées et sur le point de se libérer.

Les chômeurs, ces fainéants, un vieux stéréotype de l’oligarchie

Ces chiffres font fi d’idées reçues très largement véhiculées par l’oligarchie depuis des décennies selon laquelle les chômeurs seraient des fainéants tout juste bons à profiter du système pour jouir du labeur des honnêtes travailleurs. Une technique très courante pour monter les pauvres les uns contre les autres. Au contraire, ce sont pourtant les ultra riches et les puissants à la tête des multinationales qui profitent massivement des travailleurs. Ces chiffres sont une nouvelle fois là pour démonter la supercherie.

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« Je traverse la rue, je vous trouve du travail »

On peut avoir envie de rire (jaune) lorsque l’on repense d’ailleurs à Emmanuel Macron qui s’inscrivait totalement dans cette logique en 2018 lorsqu’il méprisait un jeune horticulteur au chômage en lui indiquant qu’il n’avait qu’à traverser la rue pour trouver du travail. Evidemment, le chef de l’État se fichait du domaine de prédilection de la personne et de ses compétences. Pour lui, comme pour tous les néolibéraux, les petites gens doivent se contenter de prendre le premier travail venu. Mais le pire est, qu’aujourd’hui, les chiffres de la DARES démontrent formellement les mensonges du président qui essaient de faire croire que les emplois courent les rues et que les Français sont des fainéants.

Accepter n’importe quelles conditions

Si certains secteurs peinent, par ailleurs, à recruter, c’est sans doute parce que les conditions de travail ne sont pas assez bonnes. Aux Etats-Unis, Joe Biden avait d’ailleurs enjoint les entreprises en manque de personnel à augmenter les salaires. La remarque pourrait sans doute valoir pour la France. Pour des emplois très pénibles, il serait sans doute également judicieux de réduire le temps de travail.

Le partage du travail au cœur du problème

La réduction du temps de travail est d’ailleurs au cœur du sujet. Le problème va ainsi devenir de plus en plus prégnant avec les avancées technologiques qui pourraient bien mettre sur le carreaux un bon nombre de travailleurs. Comment faire en sorte que tout le monde puisse travailler dans un monde où les emplois seront de moins en moins nombreux ?

Travailler moins pour travailler tous

Si certains prônent la mise en place de revenus universels d’existence, d’autres, au contraire, préconisent le partage du temps de travail. On a vu ainsi fleurir dans plusieurs pays l’idée de la semaine de quatre jours et la réduction de la semaine à 32h (avec salaire équivalent) voire moins. D’autres soulignent également que repousser l’âge de la retraite privent aussi les plus jeunes d’emplois encore occupés par des anciens condamnés à travailler toujours plus longtemps.

Déni néolibérale

Du côté des conservateurs et des néolibéraux, il n’est même pas question d’étudier ce genre de propositions. L’essentiel des penseurs des ces courants politiques, Emmanuel Macron en tête, veulent même faire travailler encore plus longtemps les Français. On ainsi vu le chef de l’État remettre régulièrement en cause l’âge de la retraite et les 35h. Une politique qui ne pourra provoquer autre chose que l’augmentation du chômage. Et on continuera de répéter en boucle sur les plateaux tv que toute la faute repose sur ces paresseux de Français…

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