La mairie de Paris destine une voie du périphérique au covoiturage. Les automobilistes sans passager empruntant cette voie pourront être verbalisés à l’aide de caméras.
Ces caméras d’un nouveau genre se déploient à titre expérimental porte de Montreuil. La double-caméra, frontale et latérale, se positionne à hauteur de conducteur. Ce système permettra de comptabiliser le nombre de passagers dans une même voiture.
La chasse aux « autosolistes »
L’été dernier, la mairie de Paris lançait déjà un appel d’offres pour obtenir une technologie pouvant permettre de repérer les habitudes des automobiles. Le but étant de distinguer les covoitureurs des « autosolistes ». Cette voie « permettra d’envisager une file dédiée au covoiturage à l’occasion des Jeux olympiques et paralympiques 2024 » explique Anne Hidalgo. À terme, ce dispositif permettra de distribuer des contraventions aux conducteurs ne respectant pas la voie de covoiturage, nous informe Le Parisien. Les sociétés Fareco et Cyclope ont été retenues pour mener à bien l’expérimentation.
Un projet pour réduire la congestion sur les grands axes
Les élus de la majorité tentent de mettre ce système en place depuis plusieurs années déjà. En 2018, une expérimentation similaire était menée sur l’A86 à Colombes dans les Hauts-de-Seine. L’année suivante, un article autorisait la verbalisation automatique des automobilistes circulant indûment sur la file réservée au covoiturage. Selon les experts du trafic routier, un relèvement du taux d’occupation moyen des véhicules de 1,1 à 1,2 passagers permettrait de réduire de 15% la congestion sur les axes franciliens.
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Des usagers mécontents
Ce procédé reste très impopulaire auprès des milliers d’automobilistes qui empruntent ce périphérique chaque jour. Une enquête menée en début d’année par la ville de Paris révèle une réelle hostilité envers ce projet. Une majorité des franciliens s’opposerait à la création d’une voie interdite aux automobilistes voyageant seuls. En effet, ces derniers représenteraient 90% des usagers. Ils refuseraient également l’abaissement de la vitesse maximum autorisée de 70 à 50 km/h, un autre projet d’Anne Hidalgo. Ces décisions n’ont d’ailleurs pas manqué de faire réagir: « La mise en place de voies réservées au covoiturage ne vise en réalité qu’à engorger davantage les autres voies de circulation et à dissuader ainsi les usagers de les emprunter » s’indigne l’association 40 millions d’automobilistes.
Cette mesure ne semble séduire, sans surprise, qu’une élite « écologiste » déconnectée de la réalité qui continue, par ses mesures ciblant les automobilistes forcés de se déplacer en voiture dans Paris (personne ne le fait par plaisir, croyez-en notre expérience), de creuser le fossé social entre Paris et sa banlieue. À quand les transports en commun gratuits ? Voilà une mesure non-coercitive, égalitaire et réellement écologique. Simple suggestion de l’humble rédaction du Média pour Tous…
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