Avant son départ de la Maison Blanche, Trump gracie des escrocs, des malfrats, des espions, mais pas Assange

Quelques heures avant la cérémonie d’investiture de Joe Biden, Donald Trump a gracié 73 personnes et commué les peines de 70 autres personnes, mercredi.

Sur la liste des graciés figure plusieurs noms bien connus, des fidèles du président sortant, mais également d’autres noms moins connus… mais pas celui de Julian Assange.

Un dernier pied de nez à ses adversaires

Sur cette liste apparaissent sans surprise, les noms de ses alliés politiques. Entre autres, Elliott Broidy, l’ancien collecteur de fonds républicains poursuivi pour une campagne de lobbying illégale, et Steve Bannon, l’ancien directeur de campagne de Donald Trump qui était accusé de détournement de fonds.  L’ardoise a également été effacée pour trois anciens membres du Congrès pris dans des affaires de corruption. Kwame Kilpatrick, l’ancien maire de Detroit qui purgeait une peine de 28 ans de prison pour racket et corruption, peut aussi remercier Trump pour la grâce accordée. On découvre également sur la liste, les noms des deux rappeurs Lil Wayne et Kodak Black. Les deux artistes étaient condamnés pour détention illégale d’armes à feux.

La grâce présidentielle accordée à des espions et des escrocs

Comme le rapporte The Time of Israël, Trump a gracié par exemple Aviem Sella, un des meilleurs pilotes de l’armée de l’air israélienne qui était, en tant qu’agent du Mossad, le recruteur et l’opérateur de l’espion Jonathan Pollard.

« L’État d’Israël a présenté des excuses complètes et sans équivoque, et a demandé la grâce afin de clore ce chapitre malheureux des relations américano-israéliennes », a déclaré la Maison Blanche.

Le président américain a également gracié ou commué les peines de plusieurs hommes d’affaires emprisonnés pour escroquerie, dont Shalom Weiss et le créateur du système de Ponzi Eliyahu Weinstein, qui a monté une arnaque à 200 millions de dollars.

Julian Assange passe aux oubliettes

Pendant ce temps, les multiples requêtes demandant à Trump de gracier Assange n’ont visiblement pas été prises en compte. Parmi ses défenseurs, cinq lauréats du prix Nobel attendaient un geste de la part du président sortant. Pourtant, la situation est critique pour le journaliste australien. Le 4 janvier dernier, la juge britannique en charge de l’affaire a refusé son extradition vers les États-Unis, craignant qu’il mette fin à ses jours et c’est l’administration Trump qui a fait appel de cette décision ! La compagne de Julian Assange, Stella Morris a lancé malgré cela une dernière bouteille à la mer sur son compte Twitter. Elle appelait ainsi Donald Trump à faire un choix juste. « Vous pouvez toujours le faire, monsieur le Président, vous pouvez toujours le faire. Vous pouvez toujours pardonner Julian [Assange] si vous le souhaitez » déclarait-elle.

LIRE AUSSI > ASSANGE : LA JUSTICE BRITANNIQUE REFUSE SON EXTRADITION VERS LES ÉTATS-UNIS

Edward Snowden n’est « pas déçu »

Edward Snowden, également accusé d’espionnage et réfugié en Russie, a également réagi au dernier geste de Trump : « Je ne suis pas du tout déçu de ne pas être pardonné par un homme qui n’a jamais connu un amour qu’il n’a pas payé. Mais ce qui reste de ses partisans ne doivent jamais pardonner le fait que cette créature simpliste n’ait pas pardonné aux révélateurs de vérité dans des circonstances bien plus désespérées que les siennes. »

Pas sûr cependant que ces déclarations et surtout les dernières actions de Trump, comme le renforcement du blocus contre le Venezuela ou le classement de Cuba sur la liste des pays parrainant le terrorisme, fasse changer d’avis les plus fanatiques des partisans de la théorie du « Trump, combattant de la lumière ».

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