Plusieurs organisations patronales ont salué le 11 décembre les mesures annoncées par Emmanuel Macron pour le pouvoir d’achat, espérant un redémarrage de l’activité économique après plusieurs semaines de blocage des Gilets jaunes.
«Les mesures annoncées en matière de pouvoir d’achat sont de nature à répondre aux attentes exprimées, sans pénaliser la compétitivité des entreprises», a estimé le Medef dans un communiqué.
Le 10 décembre, le président français a annoncé plusieurs mesures pour répondre aux revendications des Gilets jaunes, parmi lesquelles une hausse du SMIC mensuel de 100 euros, une prime de fin d’année pour les salariés versée par les «entreprises qui le peuvent» ou encore le retour des heures supplémentaires «sans impôt ni charges dès 2019».
«Les heures supplémentaires défiscalisées et nettes de charges sociales étaient réclamées par la CPME. Cela devrait inciter les employeurs à y recourir davantage tout en permettant aux salariés de ne pas payer d’impôt, et ce sans grever les finances publiques», a applaudi la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME), estimant que neuf millions de salariés bénéficieront de cette mesure.
La prime de fin d’année ? Une douce utopie
Un bémol toutefois : nombre d’organisations ont contesté la distribution de la prime de fin d’année, et la CPME a estimé que «le nombre de PME en capacité de distribuer une prime de ce type restera malheureusement limité».
Son président, François Asselin, a twitté : «L’entreprise comme un foyer ne peut distribuer que ce qu’elle gagne.»
Il ne faut «pas laisser trop d’illusions à nos salariés», a renchéri sur France Info Jacques Chanut, président de la Fédération française du bâtiment (FFB), l’une des principales composantes du Medef. «Je ne suis pas sûr que toutes nos entreprises et bien loin de là soient en capacité de verser la prime», a-t-il ajouté.
Le Medef comme la CPME espèrent désormais que les annonces apaiseront la grogne sociale et les manifestations qui secouent la France depuis près d’un mois. «Il est urgent que la liberté de circulation et de commerce soit rétablie partout en France pour que l’activité économique puisse reprendre», a par exemple souhaité le Medef.