Bruno Le Maire devra présenter en conseil des ministres ce mercredi, un nouveau budget de crise s’élevant désormais à 460 milliards d’euros.
D’après le ministre de l’Économie et des Finances, qui s’est exprimé au micro de RTL mardi soir, le nouveau projet de loi de finance rectificative (PLFR) doit correspondre au « deuxième temps de la réponse à la crise ». Ce texte devra donc prendre en considération la forte récession de 11% de l’économie française en 2020. 45 milliards d’euros supplémentaires devront être débloqués afin de soutenir les secteurs en difficultés. Ce nouveau budget rectifié s’élève désormais à « 460 milliards » d’euros, a indiqué le ministre.
Le tourisme, l’aéronautique, l’automobile … et les petits commerces
Dans ce budget hors norme, ce trouve celui du plan d’aide destiné au secteur du tourisme, s’élevant à 18 milliards d’euros. Lourdement touché par la crise, ce secteur reste très fragilisé post-confinement. Les seules difficultés rencontrées par cette sphère professionnelle devraient amputer le PIB de quasiment un point cette année.
Le PLFR3 comprend aussi les 15 milliards d’euros de soutien au secteur de l’aéronautique. Comme annoncé fin mai, le secteur automobile recevra une aide de 8 milliards d’euros, la « French Tech » recevra, quant à elle, 600 millions d’euros. Bercy a également précisé que le texte inclura des mesures en direction des petits commerces et du bâtiment, sans en indiquer la proportion dans le total des aides…
Aides pour les plus précaires et les collectivités
Pour faire face à une vague de faillites et de licenciements, le gouvernement souhaite renforcer d’environ 5 milliards d’euros le dispositif de chômage partiel, et débloquer 1 milliard supplémentaire pour élargir les aides aux entreprises qui embauchent un apprenti. Ce budget intègre également des aides exceptionnelles pour les 800.000 jeunes précaires de moins de 25 ans, ainsi que les ménages les plus modestes.
Bercy devrait également soutenir les collectivités qui voient leurs recettes fondre avec la crise et leurs dépenses augmenter pour gérer l’épidémie. 4,5 milliards d’euros devront être débloqués.
Déficit et dette publique
Avec toutes ces mesures et ces plans d’aide, la note sera assurément salée ! D’après le gouvernement, la crise va amputer les recettes fiscales de 69,7 milliards d’euros cette année. Le précédent plan de relance annonçait déjà une fonte des rentrées de 42,7 milliards. Le déficit devrait encore s’aggraver pour atteindre 11,4% du PIB, et la dette publique gonfler à 120,9%.
Et qui va payer l’addition ?
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