GÉOPOLITIQUE. Les pays signataires de l’accord sur le nucléaire ont très mal pris cette initiative de la part de l’Iran.
L’annonce de l’Iran ce dimanche matin d’enrichir son uranium à un niveau prohibé par l’accord nucléaire de 2015 a beaucoup fait réagir à l’international. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a parlé d’un « développement très dangereux » de la part de l’ Iran et a imploré ses « amis, les dirigeants français, allemand et britannique à imposer de dures sanctions ».
« Nous incitons fermement l’Iran à arrêter toutes activités incompatibles avec ses engagements », a déclaré de son côté le porte-parole du ministère allemand des Affaires étrangères. « Nous sommes en contact concernant les prochaines étapes avec les autres participants du PAGC (NDLR : nom officiel de l’accord international de 2015) », a-t-il ajouté.
Retour de crise ?
Le gouvernement britannique a appelé lui aussi ce dimanche Téhéran à « immédiatement arrêter toute activité contraire à ses obligations » dans le cadre de l’accord sur son programme nucléaire.
« Nous sommes en train de nous coordonner avec les autres (signataires) du PAGC concernant les prochaines étapes selon les termes de l’accord », a-t-il précisé.
L’accord de Vienne a été conclu en juillet 2015 entre l’Iran et le groupe des Six (Chine, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Russie et Allemagne) après douze ans de crise autour du programme nucléaire iranien.