PLAN SOCIAL. Ils estiment que GE n’a pas cherché de pistes de diversification avant de lancer son plan social.
Le site industriel de General Electric (GE) à Belfort, dans le nord-est, est menacé par près d’un millier de suppressions de postes. Dans ce contexte, l’intersyndicale CFE-CGC, Sud et CGT belfortaine a assigné l’entreprise en justice au motif que GE n’a pas cherché de pistes de diversification avant de lancer ce plan social.
« Si le travail avait été fait de manière loyale et complète, on n’aurait peut-être pas autant de licenciements, a déclaré Evelyn Bledniak, l’avocate de l’intersyndicale. La question de la diversification est un préalable – et c’est un engagement dans le cadre des orientations stratégiques — au plan social ». Dans le référé, l’avocate demande la suspension de la procédure d’information-consultation et demande que l’on aille au bout du travail sur la diversification. Elle demande également au juge « de faire adjonction à GE de se comporter de manière loyale ».
L’audience programmée le 27 juin
L’audience, qui se tiendra dans le cadre d’une procédure de référé d’heure à heure, aura lieu jeudi 27 juin à 14h au tribunal de grande instance de Belfort. L’avocate appelle alors à reporter la première réunion d’information-consultation du site, programmée vendredi : « Un minimum de fair-play de GE voudrait que l’on attende la décision de la justice », a estimé Me Bledniak.
L’annonce du plan de suppressions de postes, le 28 mai, a créé un électrochoc dans la région de Belfort, où un rassemblement est prévu samedi. Plusieurs milliers de personnes y sont annoncées, parmi lesquelles Jean-Luc Mélenchon.