Mais ces données, sont-elles ensuite exploitées ? C’est toute la question. Premièrement, pourquoi ces données seraient-elles captées si ce n’était pour les exploiter ? D’autant plus que cette inquiétante fonctionnalité possède un potentiel énorme : elle pourrait servir, notamment, à affiner le ciblage publicitaire de certaines applications. Imaginez : vous parlez de vos projets de vacances avec votre compagne et, tout de suite après, des publicités de vacance ultra-ciblées s’affichent à l’ouverture de telle ou telle application, permettant à la société de voyage ayant payé un placement publicitaire de recueillir en premier votre clic. Cette hypothèse digne de 1984 était déjà esquissée par Vice dans un article paru en 2018.

Mais le plus inquiétant serait l’exploitation de ces données par les gouvernements dans un but de surveillance politique. Imaginez : chaque citoyen portant sur soi en permanence un système d’écoute allumé jour et nuit, décryptant les conversations et donc potentiellement capable d’enregistrer et d’alerter les autorités lorsqu’un mot-clé est prononcé. Aujourd’hui, c’est un fait, la technologie le permet. Les gouvernements iront-ils jusque-là dans la surveillance généralisée ? Soyons vigilants.