Hier, à l’Assemblée nationale vénézuélienne, la majorité des députés du pays ont élu un nouveau président de l’hémicycle, Luis Parra. De son côté Juan Guaido refuse de reconnaître sa défaite et s’autoproclame une nouvelle fois Président de l’Assemblée nationale, avec le soutien des États-Unis et des médias occidentaux.
Décidément, Juan Guaido semble avoir beaucoup de mal à reconnaître les véritables résultats des élections dans son pays. Après la victoire de Maduro aux élections présidentielles de 2018, Guaido, soutenu par les États-Unis, s’était déjà autoproclamé président du pays par intérim en janvier 2019. Aujourd’hui il récidive en s’autoproclamant réélu à la présidence de l’Assemblée nationale, avec le soutien ahurissant de l’intégralité des médias français.
La réalité semble pourtant tout autre. 140 députés sur 167 étaient bel et bien présents à l’Assemblée pour la nouvelle élection de son président. Et c’est Luis Parra, un rival de Guaido, lui aussi anti-Maduro, qui a été élu avec 81 voix. Rappelons que l’Assemblée vénézuélienne est d’ailleurs majoritairement composée de députés d’opposition aux chavistes. Juan Guaido a donc été débouté par son propre camp. Comme nous l’apprend Thierry Deronne, journaliste belge vivant au Venezuela depuis 1994, le poulain des États-Unis savait déjà depuis plusieurs jours que son camp ne voulait plus de lui. Il a donc décidé d’arriver volontairement en retard à l’Assemblée pour le vote, afin de monter une mise en scène pour les médias occidentaux. On a ainsi pu le voir sur une vidéo feignant d’escalader les grilles du Parlement.
#Viral ? El instante en el #JuanGuaido intenta entrar por una reja a la #AsambleaNacional, pero la Fuerza Pública se lo Impide. ? Gregory Jaimes.https://t.co/I2Or9otkZr pic.twitter.com/jWSQhdJIRI
— Caracol Radio (@CaracolRadio) 5 janvier 2020
Aymeric Monville, écrivain et spécialiste du Venezuela, n’hésite d’ailleurs pas à qualifier cette action de « numéro de cirque ».
Selon Guaido, et ses soutiens médiatiques, son élection ne fait pourtant aucun doute. Il affirme en effet qu’une contre élection aurait eu lieu au siège du journal El Nacional et qu’une centaine de députés lui auraient accordé leur soutien. Pour les États-Unis non plus, le doute n’est pas permis, Juan Guaido est toujours le président du Parlement. Le secrétaire d’État Mike Pompeo s’est même empressé de le féliciter sur twitter.
Congratulations to @JGuaido on his re-election to the @AsambleaVE! Arrests, bribes and blocking access to its building were unable to derail #Venezuela’s National Assembly. Only a transitional government organizing free and fair presidential elections can end the crisis.
— Secretary Pompeo (@SecPompeo) 6 janvier 2020
Malgré les mensonges de la quasi-totalité des médias français, il s’agit tout de même d’un nouveau coup dur pour la droite putschiste au Venezuela. D’autant que comme nous le rappelle Romain Migus, récent invité de notre émission Eurêka, Juan Guaido est loin d’en être à son coup d’essai.
Le désormais ex-leader de l’opposition a, en effet, à de multiples reprises tenté d’organiser un coup d’état au sein de la république bolivarienne, le dernier en date fut déjoué en décembre dernier.
Pourtant, toutes ces manœuvres se sont pour l’instant soldées par un échec. La majorité du peuple soutien toujours le pouvoir en place, et ce malgré une pression économique très importante de la part des États-Unis sur ce pays, qui est rappelons-le, la première réserve de pétrole au monde. De quoi attiser la convoitise du «gendarme du Monde».
Le Média pour Tous
comme quoi les medias francais sont bien les soumis aux americains d,europe:!! c,est vraiment la presse collabo de la periode de l,occupation!
Après le superbe témoignage étayé par des faits de Romain MIGUS, voici un autre témoignage de Aymeric MONVILLE qui vient démontrer le mensonge de la presse occidentale niant les faits pour complaire à leur maître américain et aux ultralibéraux européens. Le plus bel exemple de cette soumission de nos »journalistes » Léa SALAME et Nathalie SAINT CRICQ. lors de ce que j’appelle le guet-apens médiatique de l’émission politique de France 2 du 30 novembre 2017 où Jean Luc Mélenchon est ‘’ attaqué’’ pour sa position sur le régime Vénézuélien. Toute la presse française s’est fait l’écho de cet interview sans qu’à… Lire la suite »