Lors d’une rencontre avec Donald Trump, l’amiral Craig Faller, chef du commando Sud des Etats-Unis se vante de l’impérialisme exercé par son pays en Amérique Latine.
Lors d’un bilan d’une opération anti-drogues dans les Caraïbes, un amiral américain relate à Donald Trump la soumission totale de généraux brésilien et colombien aux USA. Dans une vidéo relayée et traduite par le média Les 2 Rives, le militaire américain semble même se vanter de la mainmise de son pays sur les présidents Ivan Duque et Jair Bolsonaro.
« La Colombie a toujours été avec nous »
En parlant du général Colombien, l’amiral fanfaronne ainsi : « Le président Duque nous l’a envoyé et il a payé tous les frais. Il travaille pour moi. La Colombie a toujours été avec nous ». La Colombie est, en effet, depuis longtemps, l’un des points d’ancrage des USA en Amérique Latine. Soumise au modèle néolibéral américain, elle est également l’un des principaux points de départ des tentatives de coups d’état menés contre le voisin vénézuélien.
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« Notre président brésilien Bolsonaro »
Dans un moment encore plus surréaliste, l’amiral Faller poursuit son discours : « Notre président Brésilien Bolsonaro nous a aussi envoyé quelqu’un, l’un des meilleurs de l’armée du Brésil. ». Il précise là aussi : « Il travaille pour moi ». Au-delà du fait qu’un général étranger travaille pour les USA, on notera également que le militaire américain, n’hésite pas à parler du Brésil comme d’une simple province américaine…
Anéantir toute opposition au néolibéralisme
Ces images résonnent tristement avec les circonstances de l’élection du président Bolsonaro dont la politique économique néolibérale arrange parfaitement les Etats-Unis. L’influence du plus grand pays d’Amérique du Sud reste, en effet, non négligeable dans la région. En la matière, le Brésil a déjà connu plusieurs coup d’états pour chasser le socialisme du pouvoir. Et Bolsonaro apparaît aujourd’hui comme le pion parfait de Donald Trump.
La justice instrumentalisée pour installer le néolibéralisme
Auparavant les coups d’états américains se concrétisaient plutôt par la force militaire, comme ce fut le cas au Chili en 1973. Aujourd’hui, la mode est plutôt aux affaires judiciaires organisées de toutes pièces. Le Brésil a récemment connu deux montages de ce type. Ce fut d’abord le cas pour la présidente Dilma Roussef, puis pour Lula, grand favori des sondages face à Bolsonaro, mais empêché de se présenter pour une prétendue corruption. Avec le soutien des médias aux mains des oligarques, et d’un juge à la botte des Etats-Unis, le néolibéralisme perdure ainsi au Brésil. Plus récemment encore, le président socialiste de la Bolivie a également été renversé à cause d’élections soi-disant truquées.
Preuve s’il en est, que le petit business impérialiste américain tourne encore à plein régime…
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