Une cérémonie des Césars chaotique : Polanski récompensé, les féministes écœurées !


Bientôt la légion d'honneur !


Hier soir, 28 février 2020, avait lieu la 45ème cérémonie des Césars à la salle Pleyel à Paris. Les Césars, équivalent français des Oscars américains, récompensent chaque année les professionnels du cinéma, et a vu Roman Polanski être sacré meilleur réalisateur pour son film « J’accuse ». Le réalisateur de 86 ans est pourtant accusé de viols ou d’agressions sexuelles par une douzaine de femmes, dont la Française Valentine Monnier. Plusieurs femmes du 7ème art, dont la maîtresse de la cérémonie Florence Foresti, ont exprimé leur malaise et leur dégoût face à ce résultat.

Plus d’une centaine de manifestant(e)s, principalement des militantes féministes, s’étaient d’abord rassemblés en début de soirée Place des Ternes à Paris, non loin de la salle Pleyel où avait lieu en soirée la cérémonie des Césars. Ils entendaient dénoncer Roman Polanski et les nominations de son film « J’accuse ». Les manifestants se sont ensuite déplacés avenue Wagram, où la situation s’est tendue avec les forces de l’ordre, comme le rapporte un journaliste de RT France.

Les policiers ont ensuite fait usage de gaz lacrymogène pour les repousser.

Les manifestantes lançaient des slogans hostiles au cinéaste comme « Polanski violeur, cinéma coupable, public complice ». Céline Piques, porte-parole de « Osez le féminisme », s’est expliqué à une journaliste de l’AFP sur cette action : « On veut interpeller le milieu du cinéma qui peut soutenir Adèle Haenel, qui dénonce des faits d’agressions sexuelles et, dans le même temps avec une hypocrisie incroyable soutient Roman Polanski. »

Polanski absent de la cérémonie malgré ses 12 nominations

Roman Polanski et l’ensemble de l’équipe de son film « J’accuse », y compris l’acteur principal Jean Dujardin, ont décidé de ne pas se rendre à la cérémonie. Notons tout de même, que le long métrage sur l’affaire Dreyfus a récolté pas moins de 12 nominations.

Plus tôt dans la matinée, le Ministre de la Culture, Franck Riester, avait estimé sur France Info qu’un César du meilleur réalisateur pour Roman Polanski serait « un symbole mauvais par rapport à la nécessaire prise de conscience que nous devons tous avoir dans la lutte contre les violences sexuelles et sexistes ». Ce mauvais symbole est ainsi devenu réalité aux yeux du public, lorsque les résultats du meilleur réalisateur sont tombés. Le sacre de Polanski a fait « prendre en quelques secondes (…) un tout autre tournant » à la grand-messe annuelle du cinéma français, comme l’a écrit Le Figaro.

Adèle Haenel quitte la cérémonie avec fracas, Florence Foresti se dit « écœurée »

Sitôt le résultat annoncé, les caméras se sont braquées sur Adèle Haenel. Cette dernière est devenue le symbole du nouvel élan de #MeToo en France, depuis qu’elle a accusé en novembre dernier, le réalisateur Christophe Ruggia « d’attouchements répétés ».  Adèle Haenel a quitté avec fracas la salle de la cérémonie en scandant « La honte », suivie par la réalisatrice Céline Sciamma et quelques autres personnes.

Plus loin dans les coulisses, elle a applaudi et crié ironiquement « vive la pédophilie, bravo ». 

Madame Haenel fait référence à la première affaire ayant touché le réalisateur. Le 10 mars 1977, à la suite d’une séance de photographie, Roman Polanski, alors âgé de quarante-trois ans, a eu une relation sexuelle avec Samantha Geimer, une jeune fille de treize ans. Le lendemain, il sera arrêté et inculpé, accusé par l’adolescente de l’avoir droguée et violée.

De son côté, sur le réseau Instagram, la maîtresse de cérémonie Florence Foresti a réagi d’une photo sur fond noir avec le seul mot « Écoeurée ». L’humoriste n’avait pas hésité tout au long de la soirée à mettre les pieds dans le plat en faisant plusieurs références acides visant Roman Polanski, sans jamais citer son nom. « Bonsoir, bienvenue à la cérémonie des taulards… Euh des Césars, a-t-elle ainsi lancé en préambule de la soirée. Il paraît qu’il y a des gros prédateurs… Euh producteurs dans la salle » avait-elle notamment lâché.

Depuis son affaire de 1977, Roman Polanski est toujours poursuivi par la justice américaine, et a été accusé de viols ou d’agressions sexuelles par onze autres femmes, dont la Française Valentine Monnier. Rappelons enfin, que le cinéma français est de plus en plus dépendant de l’argent public. En 2018, les crédits d’impôts ont contribué pour 118,7 millions d’euros dans le financement des films français. Rassurez-vous, votre argent est bien dépensé par Roman et ses amis !

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Barezeto
4 années il y a

Bonjour, il faut laisser à la Justice le travail de s’occuper de l’homme (ou de la femme) coupable de crimes ; que ce soit pour Céline ou Gauguin, ou Picasso (et dans les plus anciens, il faudrait voir…) laissons l’humain et le temps juger de l’œuvre ; à mon avis, c’est plus sain. Cordialement.

Gioser
4 années il y a

Monde de bobos, ceux qui accusent et les accusés.

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