Nous apprenons dans un article de l’Obs que Patrick Balkany annonce être « ruiné ». Conséquence : certains de ses administrés lui viennent en aide pour payer sa caution !
Nouveau rebondissement dans l’affaire Balkany. Après avoir été condamné pour fraude fiscale à plusieurs années de prison et à l’inéligibilité (ses avocats ont toutefois interjeté appel et celui-ci est suspensif, Balkany pourra donc se représenter s’il sort de prison), le maire de Levallois-Perret a entamé les démarches auprès de la Cour d’appel de Paris pour demander sa mise en liberté. Rappelons que Patrick Balkany purge actuellement sa peine à la prison de la Santé et ce depuis le 13 septembre.
Pour espérer sortir de prison, comme la loi l’y autorise, l’élu doit d’abord s’acquitter d’une caution préalable de 500 000 euros. Problème : Patrick Balkany annonce « ne plus avoir un rond » (comme beaucoup de Français au demeurant). Jugez plutôt :
« 500 000 euros à trouver, c’est très difficile. D’autant plus que l’Agrasc (Agence de gestion et de recouvrement des avoirs saisis et confisqués, ndlr) a déjà 3 millions d’euros à nous : le fruit de la vente de la villa Pamplemousse, le million de caution de mon épouse et 100 000 euros pour celle de mon fils. Nous n’avons plus un rond, rien, ni en France ni à l’étranger. Et de toute façon, en France, on nous saisit tout au fur et à mesure. Je crois malheureusement que, malgré la brillante plaidoirie de mon avocat, je serai contraint de rester au trou. »
Cette déclaration peu encourageante de Patrick Balkany quant à sa possible sortie de prison laissait entrevoir que sa peine allait s’appliquer comme cela aurait été le cas pour n’importe lequel d’entre nous. C’était sans compter sur les habitants de Levallois-Perret, qui se mobilisent pour « sauver leur maire ».
D’après BFMTV, trois habitants de Levallois-Perret ont décidé de lancer un « Balkanython » afin de payer la caution. Pour ce faire, ils ont déposé ce lundi les statuts d’une association au nom d’Association de Soutien à Patrick Balkany (ASPB) à la préfecture des Hauts-de-Seine. Un appel aux dons salué par la maire par intérim, Isabelle Balkany, qui confie à BFMTV avoir donné son accord à cette initiative :
« Connaissant notre situation, des habitants de Levallois avaient spontanément lancé des cagnottes Leetchi dans tous les sens. Je leur ai donc demandé d’arrêter car j’ai eu peur qu’on ne sache pas où allaient les fonds, qu’ils se fassent gruger par des gens qu’on ne connaît pas. »
Nous savons que payer des condamnations avec des dons n’est pas autorisé par la loi. Payer une caution l’est-il ? Quoi qu’il en soit, nous constatons que les habitants de Levallois-Perret sont plein de ressources lorsqu’il s’agit de tirer leur maire multi-condamné d’une mauvaise passe.
Nous suivrons avec intérêt cette tentative de sauvetage de Patrick Balkany.
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