Lundi 1er mars débutait le procès de l’un des protagonistes d’un réseau pédocriminel révélé en 2018 par la plateforme Pharos.
L’ancien fonctionnaire de police se vantait, auprès de son complice angevin, de savoir comment agresser un enfant en tout impunité, nous révèle Le Parisien. L’ancien gardien de la paix est jugé pour viols et agressions sexuelles commis sur neuf enfants dont des nourrissons. Les crimes ont débuté en 2008.
Des messages codés sur le Dark Web
L’accusé est également jugé pour détention et diffusion d’images à caractère pédopornographique. 230.000 photos et près de 6.500 vidéos ont été retrouvées. Une collection abjecte, dont certaines pièces montrent des viols sur des cadavres d’enfants. Sans surprise, c’est sur le Dark Web que l’accusé interagissait avec d’autres pédocriminels. C’est d’ailleurs sur la plateforme qu’il fit la connaissance de son complice avec qui il entretenait une relation intense. Les deux hommes évoquaient leurs fantasmes en langage codé : « ruta » pour viol, « voiture » pour garçon… Cette relation virtuelle les a entraîné de plus en plus loin dans l’horreur : ils s’incitaient mutuellement à passer à l’acte sur les enfants de leur entourage.
Des vacances cauchemardesques
En 2015, l’ex-policier rejoignait son complice angevin et sa famille en vacances dans le Sud de la France. Les deux hommes ont profité d’un « baby-sitting » pour violer les enfants. Les images de cette soirée ont été diffusées à d’autres contacts pédocriminels en France et en Europe. C’est l’un d’eux qui, par acquit de conscience, a dénoncé le réseau. Ce dernier a admis avoir lui-même agressé sexuellement un enfant, sous l’influence du duo. « J’ai l’impression d’avoir été leur jouet pour envoyer des photos […] c’était toujours plus : vas-y, soulève son slip, montre son sexe… » expliquait-il. L’ancien gardien de la paix détenait même des « manuels d’instruction » à destination des pédocriminels. Ces « guides », disponibles sur le Dark Web, expliquent comment trouver, approcher et violer un enfant.
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L’accusé droguait les victimes
L’avocate de la famille des victimes et de la Fondation pour l’enfance explique que le statut professionnel de l’agresseur l’aidait a acquérir la confiance de ses proches. « La confiance que lui portaient ses amis et sa famille ne pouvait qu’être renforcée du fait de sa qualité de policier. […] Cette autorité naturelle, […] explique d’ailleurs l’état de sidération dans lequel mes clients se sont trouvés à l’évocation des faits » affirmait-elle. Les différents avocats des victimes craignent la pénibilité du procès. Et pour cause, en plus de violer les enfants, l’accusé les droguait. Des traces de neuroleptiques et d’antiépileptiques ont été retrouvés dans les cheveux des petites victimes.
Les violeurs d’enfants devant la justice
Durant l’enquête, l’accusé a révélé avoir subi des agressions sexuelles durant son enfance, dont un viol de la part de son cousin, qui nie les faits. Le procès du policier se déroulera toute la semaine. Il encourt jusqu’à vingt ans de prison. Quant à son complice, il sera jugé dans les prochains mois par la cour d’assises du Maine-et-Loire, pour agressions sexuelles et viols, dont certains commis avec acte de tortures, sur douze enfants, dont des nourrissons.
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Voir ou revoir:
Rude très rude… Avec l’interview de Maïté, une porte c’est ouverte sur un monde que je ne connaissais pas et je me force à la garder ouverte. La prise de conscience est une petite contribution…