Après avoir longtemps hésité entre sa dévotion aux États-Unis et son amour du marché, l’UE s’est finalement opposée à la levée des brevets sur les vaccins contre le covid-19.
Le mois dernier, Joe Biden surprenait le monde en se déclarant favorable à la levée des brevets sur les vaccins contre le covid-19. Dans la foulée, l’Europe vacillait sur ses positions. Alors que la quais intégralité du vieux continent s’était jusqu’ici opposé à cette mesure, un certain nombre de chefs d’États, Emmanuel Macron en tête, avaient retourné leur veste pour plaire au président américain. Ce n’était en revanche pas le cas d’Angela Merkel qui a sûrement pesé de tout son poids dans la décision finale de l’UE.
L’UE préfère le libre marché
La Présidente de la Commission Européenne Ursula Van Der Leyen avait pourtant annoncé être « prête à discuter ». Il semble que finalement, le dogme du libre marché ait pris le pas sur sa soumission aux États-Unis. «La Commission (…) n’est pas convaincue que cela constituerait dans l’immédiat la meilleure réponse pour atteindre l’objectif d’une distribution large et en temps voulu des vaccins dont le monde a un besoin urgent» s’est justifiée l’institution suprême européenne. Pourquoi ? Celle-ci n’a pas jugé utile de l’expliquer.
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Libéraliser encore plus le marché mondial
Alors que la pandémie doit tout au libre-marché, l’UE n’a rien trouvé de mieux que réclamer un monde encore plus ouvert. Elle a ainsi appelé l’organisation mondiale du commerce à «tout d’abord s’assurer que les vaccins et traitements, ainsi que leurs composants, peuvent traverser les frontières sans obstacle». Une déclaration complètement lunaire lorsque l’on sait que l’UE refuse toujours de reconnaitre l’efficacité du vaccin russe sur son territoire pour des raisons entièrement politiques.
Une position irresponsable
Toujours est-il que sans l’appui de ses 164 membres, l’OMC ne peut pas prononcer la levée des brevets. C’est donc un véritable droit de véto qui est exercé par les 27. En prenant une telle décision, l’UE risque de compromettre fortement l’efficacité de la stratégie vaccinale au niveau mondial. Certains pays particulièrement touchés, comme l’Inde aurait en effet bien besoin de cette levée de brevets. Ce frein à la vaccination pourrait entrainer le développement de variants de plus en plus tenaces qui finiront par débarquer chez nous…
Ne pas créer de précédent
Mais dans leur délire ultra-libéral, les dirigeants européens s’imaginent sans doute que la levée des brevets pourrait créer un précédent qui irait à l’encontre de leur dogme du marché. En effet, à leurs yeux, la valorisation de la coopération solidaire des êtres humains entre eux, à l’encontre du marché, représenterait sans doute un fléau bien pire que le plus terrible des virus…
Le Média pour Tous
N’oublions pas que la gestion de cette pandémie est bien plus politique que médicale, cela se résume en une seule mesure, la plus inique de toutes :
J’ai une solution pour en terminer avec la COVID : on arrête toutes ces conneries, on ré-ouvre tout, on laisse les gens vivre et on n’en parle plus sur les plateaux TV.
Dans une semaine, la pandémie est finie.