Selon une étude menée par l’université d’Oxford le 27 et 28 mars sur 1000 personnes en France, 8 Français sur 10 seraient favorables à l’installation d’une application de pistage. Alors que plusieurs membres du gouvernement s’étaient déclarés contre l’utilisation des données de géolocalisation des citoyens en période de confinement, le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner semble, au contraire, y trouver un certain intérêt afin de protéger les Français.
? Traçage des Français : « Si la solution permet de lutter contre le virus et si elle respecte nos libertés individuelles, c’est un outil qui sera retenu »
Christophe Castaner est l’invité du #JT20h#covid19 #confinementjour20 pic.twitter.com/uZxUDcwr8G
— Info France 2 (@infofrance2) April 5, 2020
Un nouveau changement de cap pour le gouvernement ? Certainement, pour Christophe Castaner, qui déclarait le 26 mars dernier au sujet du traçage: « Ce n’est pas la culture française. Je fais confiance aux Français pour que nous n’ayons pas à mettre en place ces systèmes qui, au fond, atteignent la liberté individuelle de chacun pour être efficaces. Donc ce n’est pas un sujet sur lequel nous travaillons », déclarait-il auprès de Léa Salamé sur France 2. Aujourd’hui, il semble que le point de vue du premier flic de France ait changé. Dimanche dernier, il affirmait que « le tracking fait partie des solutions retenues par un certain nombre de pays, donc nous avons fait le choix de travailler en lien avec eux pour regarder ces solutions. Je suis convaincu que si elles permettent de lutter contre le virus et, si évidemment, elles respectent les libertés individuelles, c’est un outil qui sera retenu et soutenu par l’ensemble des Français ». Même si le tracking ne serait, en premier lieu, qu’à visée médicale à travers le traçage de coordonnées GPS afin d’éviter toute contamination, il n’est pas certain que l’ensemble des Français soit favorable à cette décision, notamment en ce qui concerne la collecte des données…
Et pourtant, une récente étude britannique portant sur « l’acceptabilité d’une application téléphone pour tracer les contacts porteurs du Covid-19 » démontre, au contraire, que 80% des Français installeraient cette application « sans doute » ou « probablement » si celle-ci était disponible. Castaner aurait donc raison. Néanmoins, il est précisé que « le taux d’adhésion est cependant plus faible chez les personnes qui ne font pas confiance au gouvernement en général ». Un résultat peu étonnant.
Comment ça marcherait ?
Le projet le plus avancé en Europe est celui qui est mené par un consortium piloté par des chercheurs de l’université britannique d’Oxford. Leur application ne se base pas sur la géolocalisation mais sur la technologie bluetooth. L’idée est de garder en mémoire toutes les personnes croisées ayant installé la même application afin de les alerter en cas d’apparition de symptômes et/ou détection de virus. Voici le schéma que l’équipe présente :
Dans la revue Science, l’équipe explique :
Une application de pistage des contacts, qui enregistre dans une mémoire locale les contacts de proximité et informe immédiatement ceux des cas positifs, peut permettre de contrôler l’épidémie si elle est utilisée par suffisamment de personnes. En ciblant les recommandations de quarantaine uniquement sur les personnes à risque, les épidémies pourraient être contenues sans avoir besoin de mesures de confinement généralisé, préjudiciables à la société.
Certes, encore faut-il articuler ce tracking avec un dépistage massif ! Car sinon, qui peut dire dans l’application s’il est contaminé ou non, si ses symptômes sont bien ceux du Covid-19 ? On en revient donc au même point. Par ailleurs, une autre question fondamentale se pose :
Le traçage est-il légal ?
#Covid_19 : le traçage numérique à visée médicale est envisagé en #France#Coronavirus pic.twitter.com/6jDe3Pe5HW
— RT France (@RTenfrancais) April 7, 2020
Mercredi dernier, lors de la mission d’information à l’Assemblée nationale, le premier ministre Édouard Philippe avait évoqué que « ces dispositifs [de traçage] en France ne seraient pas légalement permis ». Cependant, il n’a pas non plus fermé la porte à un pistage basé sur « l’engagement volontaire » de citoyens. Quant à la Cnil, grande garante des données individuelles informatiques, elle a demandé à l’État de « privilégier le traitement de données anonymisées » ou consenties. Pourtant, un amendement LR au Sénat a déjà tenté d’autoriser le « backtracking » (ou « retour sur traces »). Rejeté, l’amendement aurait pu « modifier par ordonnance et de manière temporaire la loi » afin de permettre le tracking, selon le sénateur de l’Ain.
Plusieurs grandes entreprises, sentant l’ouverture d’un potentiel marché, ont déjà débuté la programmation d’applications de traçage. Ainsi, Amazon, Google et Palantir, toutes trois des entreprises américaines spécialisées dans la collecte de données, s’engouffrent dans cette brèche. Soulignons la présence de l’entreprise Palantir, financée par la CIA, et qui compte parmi ses clients des organisations comme le FBI, la NSA, et même… la DGSI avec un contrat de 10 millions d’euros, de 2016 à 2018 !
La méfiance s’impose !
Le Média pour Tous
entre bill gates le grand humanitaire qui veut nous coller ses vaccins assortis d’une puce et le traçage par nos tél…. on y est !!! 1984
le troupeau sera bien gardé
décidément, ce petit virus va dans un sens qui arrange les projets de certains…
C’est deja etabli depuis un moment 1984…
Le présent, c’est Le Meilleur des mondes avec l’emancipation de la reproduction (GPA/PMA) et Minority Report (reconnaissance faciale, tracking, arrestations et guerres preventives…)
Demain ca sera Le Soleil vert… personne n’avait compris que ces oeuvres etaient toutes complémentaires ^^
Ps (a l’avis des modos) : mon formulaire de commentaire etait pré rempli, avec l’adresse mail d’un certain Andrea (que je ne connais pas). Tout y etait, son nom et prenom, ainsi que son mail… :$
Exact
Peut être que nos calibres 12 pourront bientôt commencer à nettoyer la police aussi
Il suffira de désactiver son mobile pour redevenir « invisible ».
Ce n’est pas certain : le GPS d’une voiture à l’arrêt permet de la repérer je crois.
Impossible car une mise à jour des téléphone android est prévu pour le laisser en permanence actif
Comment tu fais ?
« Nous assistons à l’émergence d’une société de surveillance de masse dont l’Etat n’est pas le centre mais l’un des maillons. » Eric Delbecque : Le bluff sécuritaire. Essai sur l’impuissance française (2017) au sujet du livre de Christine Kerdellant : Dans la google du loup. cf. aussi : L’homme nu. La dictature invisible du numérique. Marc Dugain et Christophe Labbé(2016) « La prise de contrôle de nos existences s’opère au profit d’une nouvelle oligarchie mondiale. Pour les big data la démocratie est obsolète, tout comme ses valeurs universelles. C’est une dictature inédite qui nous menace : une Big Mother bien plus terrifiante… Lire la suite »
Oui c’est ça , exact
Vu les positions et les réactions du gouvernement de Macron et de ses sbires, en tant que Français et dans le contexte actuel, je ne soutiens absolument pas ce « tracking » qui, pour moi, est une arme de plus, mise au point, pour, encore plus, restreindre les libertés dans notre pays. Non à la marche forcée vers la dictature d’en marche, ces gens ne m’inspirent aucune confiance, ils mentent, trompent, spolient, massacrent notre modèle social dans leur seul intérêt.
C’est gens la sont nos ennemis, les masses doivent éteindre leurs télés d’urgence