Depuis une vingtaine d’années, le tourisme de masse à travers le monde ne cesse d’augmenter. Or celui-ci n’est pas sans conséquence.
À l’origine réservé aux jeunes nobles, le tourisme consistait pour cette classe sociale à effectuer un tour d’Europe. Dès la fin du 18ème siècle, il devient un élément à part entière de l’éducation de ces aristocrates. Par la suite, avec le développement des moyens de transports, puis l’élévation du niveau de vie des pays occidentaux, le nombre de voyageurs n’a cessé d’augmenter chaque année. À tel point qu’aujourd’hui, la préservation de certains sites devient de plus en plus préoccupante. Le coût environnemental de cette activité n’est lui non plus pas neutre.
1.5 milliards de touristes internationaux en 2019
L’an passé, pas moins de 1.5 milliards de curieux à travers le monde ont voyagé à l’étranger dans un but touristique. Il y a à peine vingt ans, nous étions pourtant seulement 700 millions. La France est par ailleurs la première destination mondiale pour les voyageurs étrangers. En 2018, pas moins de 89 millions de touristes ont ainsi visité notre pays. Cette activité représente, en outre, 56,2 milliards d’euros de recette, deux millions d’emplois et près de 8% de notre PIB. Pour autant, derrières ces conséquences positives se cachent de véritables problèmes.
De nombreux sites menacés
Dans notre pays, la mer méditerranée est sans doute la première victime du tourisme de masse. Le manque de respect de certains visiteurs, et l’afflux incontrôlable de personnes auraient en effet des conséquences déplorables sur les côtes et les écosystèmes marins. À travers le monde, de nombreux sites naturels ou archéologiques sont également en mauvaise posture. On pense particulièrement à la ville de Venise, les îles Galapagos, ou encore les tombeaux de l’Égypte antique.
Désastre écologique
Au-delà du danger que représente le tourisme de masse pour la préservation des sites, ce fléau est aussi une menace pour la planète elle-même. L’usage des avions et des paquebots, ultra polluant, est malheureusement monnaie courante pour les voyages touristiques. Peu soupçonné, le bruit engendré par ces voyages est également un problème non négligeable pour l’environnement. Les infrastructures mises en place pour les voyageurs riment aussi très souvent avec la bétonisation et la destruction des habitats naturels.
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Augmentation à venir ?
Si le tourisme international fut auparavant un luxe surtout réservé à l’occident, il se développe aujourd’hui en même temps que tous les pays émergents. Dans cette optique, la Chine à elle seule pourrait contribuer à l’explosion du nombre de voyageurs. À l’heure actuelle, à peine 10% de sa population possède un passeport. Et pourtant, il s’agit déjà du pays qui exporte le plus de touristes à travers le monde. En 1995, ils étaient à peine 4.5 millions ; en 2018, 150 millions de Chinois ont parcouru la planète. Un chiffre qui pourrait encore augmenter dans les années à venir.
Stop ou encore ?
Avec la crise du coronavirus, peut-on s’attendre néanmoins à plus de sobriété ? Rien n’est moins sûr. La crise climatique, pourtant bien plus grave, n’a jusqu’ici par réussi à endiguer ce phénomène. Si l’année 2020 aura sans doute été marquée par une relocalisation du tourisme, rien n’indique que cette tendance puisse perdurer dans le temps. À moins que les autorités ne prennent des mesures coercitives pour limite le flux de voyageurs. Pas gagné, lorsque l’on connaît les enjeux économiques…
Le Média pour Tous
Suivant aussi les médias alternatifs germanophones on remarque ces derniers jours la propagation de « fake news » des massmerdias.
On montre au grand publique des photos de plages bondées (déjà utilisées l’année passée) et qu’il faudra s’attendre à un durcissement des mesures Covid et en parallèle on voit des vidéos live sur Youtube avec des plages quasi désertiques sur l’île en question, Majorque.
On peut se poser des questions si tout est aussi grave… à tous les niveaux.