Que contient le référendum sur les animaux réclamé par une large majorité de Français ?


Peu de chances d'aboutir, mais l'intention est louable


Soutenue par diverses associations et personnalités, la tenue d’un référendum sur le droit des animaux est largement plébiscitée par les Français.

 Après l’échec du référendum d’initiative partagée sur les aéroports de Paris (projet néanmoins abandonné), un certains nombres de citoyens tentent depuis début juillet de déclencher un nouveau référendum cette fois ci sur la question animale. Pour que ce référendum ait la moindre chance d’être enclenché, il faut d’abord le soutien de 185 parlementaires (députés ou sénateurs) et de 4.5 millions d’électeurs. Mais que contient exactement ce nouveau projet soutenu par diverses associations et personnalités ainsi que 73% des français ?

Le droit au plein air

La première mesure de ce projet concerne l’accès au plein air quotidien des animaux d’élevages. Approuvée par 87% des sondés, elle obligerait tout nouvel élevage à se conformer à cette règle. À l’heure actuelle, 80% des animaux élevés en France n’ont aucun accès à l’extérieur. Un chiffre qui grimpe même à 95% pour les cochons.

L’expérimentation sur les animaux

Les expériences sur les animaux sont encore largement utilisées en France. Or bien souvent, il existe des alternatives à ces pratiques. 75% des interrogés verraient donc d’un bon œil l’interdiction de l’expérimentation lorsqu’il existe une autre possibilité.

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Interdiction de l’élevage en cage

73% des Français interrogés approuveraient également l’interdiction de l’utilisation des cages dans l’élevage. Ce mode de fonctionnement concerne pourtant pas moins de 97% des 28 millions de lapins d’élevage français. 47% des poules françaises sont également concernées. Citons aussi les truies, les cailles, les canards et les oies qui pâtissent aussi souvent de ce manque de considération.

Interdire l’élevage pour la fourrure

Prohiber l’élevage des animaux pour leur fourrure fait aussi partie des objectifs du collectif. Boycottée par de plus en plus de marques, la fourrure est d’ailleurs interdite dans plusieurs pays européens. Selon les associations, près de 200.000 visons seraient pourtant encore utilisés en France pour leur pelage. 68% des Français y seraient en tout cas opposés.

La chasse en ligne de mire

Le projet prévoit aussi d’interdire certaines us et coutumes de la chasse considérés comme barbares. C’est le cas par exemple de la chasse à courre. Cette pratique «  consiste à traquer un animal jusqu’à épuisement à l’aide d’une meute de chiens et de cavaliers à cheval » expliquent les investigateurs du référendum. Le projet vise aussi à interdire le déterrage des renards et des blaireaux ainsi que la chasse à glu.

Plus de spectacles d’animaux sauvages

La dernière mesure préconisée par ce référendum concerne l’exploitation d’animaux sauvages dans des spectacles de divertissements. Cette suggestion vise particulièrement les cirques ou les parcs animaliers régulièrement accusés de mauvais traitements sur les animaux. Plusieurs municipalités en France ont d’ailleurs déjà réservé l’accès à leur ville aux cirques sans animaux sauvages.

Attention à l’arnaque

Même si l’intention peut paraître louable, il faut néanmoins noter que le référendum d’initiative partagée reste une arnaque démocratique. Dans le cas où les investigateurs réussiraient à réunir les 4.5 millions de signatures d’électeurs ainsi que les 185 appuis de parlementaires, il n’y aura tout même probablement pas de référendum. En effet, ces soutiens obligent simplement les députés à examiner le projet. Le véritable référendum n’a lieu que dans le cas où ceux-ci ne le feraient pas. La décision finale repose donc entièrement sur la Macronie… Etant donné les enjeux financiers, on voit mal les chantres du néolibéralisme compromettre ainsi leurs intérêts…

Le carcan européen

L’autre énorme problème posé par ce projet réside dans le fait qu’il va à l’encontre du droit européen. De plus, il n’aurait aucune logique s’il était appliqué en France mais pas dans les pays qui exportent des produits animaux vers la France. Or pour contrôler pleinement ce qu’elle importe la France devrait nécessairement sortir de l’Union Européenne. Ce constat s’impose également si elle veut pouvoir transgresser la sacro-sainte « concurrence libre et non faussée » si chère à Bruxelles. Comme souvent, une idée pleine de bonnes intentions risque de se heurter rapidement à réalité du mur Européen…

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Marco
3 années il y a

Ah ! Le mot référendum! J’ai faillit marcher dans leur pipeau ! Bruxelles est un carcan. Tout est verrouillé. Impossible de faire quoi que se soit. C’est l’horreur! On ne peut pas expulsé des tueurs, violeurs, sinon Bruxelles se fâche. Alors pour les animaux (que j’aime tant). Les français sont de vrais idiots (je suis français de souche). Mais force est de constater que les médias, BFM, etc… savent bien manipuler les masses. On ne retournera jamais comme avant. On fonce dans le mur et si j’avais de l’argent je me casserais de ce pays. C’est grave de dire cela… Lire la suite »

théron simone-laure
3 années il y a

Je trouve tous ces projets formidables et devraient être adoptés dans leur totalité et rapidement.

dominique maillery
3 années il y a

gnadhi disait, en substance, que le degré d’évolution d’une société s’évalue à la façon dont elle traite ses animaux. je vous laisse imaginer où se place la france qui détient entre autres, le record européen d’abandons. cocorriccoo !!
c’est pas demain que les politiciens se soucieront des animaux, la maltraitance a encore de beaux jours devant elle.
de plus, quoi que veuillent les français, l’europe leur imposera sa dictature. nous sommes soumis au bon vouloir d’une poignée de décideurs qui n’ont que faire du vivant
je sui dégoutée

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