Récession : l’économie mondiale au bord du gouffre ?


Pas de panique, tout est sous contrôle !


Plusieurs économistes s’accordent sur une possible récession économique mondiale, au moins aussi douloureuse que celle de 2008. Un ralentissement économique est constaté dans le monde entier, les multinationales ferment à tour de rôle, les spécialistes tirent la sonnette d’alarme. Sans céder au catastrophisme, qu’en est-il concrètement ?

Depuis quatre mois, le volume total du commerce mondial diminue. La dernière fois qu’un tel événement a été constaté, ce fut lors de la crise financière de 2008. Le conflit économique entre les deux grandes puissances mondiales, les États-Unis et la Chine, perturbe également le commerce international.

On constate que la totalité des bénéfices des entreprises chinoises a chuté de 148,1 milliards de yuans (19,2 Milliards d’euros) ces quatre derniers mois. La guerre commerciale n’aide pas puisque les importations chinoises aux Etats-Unis ont chutées de 6,9%. Aucun accord n’est en vue, les tensions se durcissent d’ailleurs puisque Trump, a décidé de s’inviter dans les affaires chinoises en promulguant une loi en faveur des manifestants de Hong-Kong.

De plus, de l’autre côté de l’Atlantique, une enquête est réalisée tous les mois auprès des citoyens américains concernant leurs attitudes et intentions d’achats. Celle-ci montre que l’indice de confiance baisse pour le 4ème mois consécutif.

« Quand l’Allemagne tousse, la France attrape la grippe »

En Europe, ce sont d’autres signes qui inquiètent. La baisse des ventes automobiles reflète, d’après l’économiste Pierre Jovanovic, le ralentissement de l’économie mondiale. « Quand l’Allemagne tousse, la France attrape la grippe » annonce-t-il. Et que se passe-t-il de l’autre côté du Rhin ? Rien de bien réjouissant puisque toutes les entreprises automobiles mettent des employés à la porte ! Les géants tel que Mercedes, Ford, BMW, Audi ainsi que certains de leurs nombreux fournisseurs comme Michelin, Continental, Weber Automatic, Fujitsu, ZF Allemagne, et bien d’autres, ont licencié, depuis septembre, plus de 47.000 personnes !

L’effet de cette vague de licenciements commence à se faire sentir en France. L’usine Michelin située à La Roche-sur-Yon en Vendée va fermer ses portes, laissant 619 ouvriers sans emploi. Les sites de Clermont-Ferrand, Avallon et Cholet sont aussi dans le viseur des plans de licenciements. Et ce ne serait qu’un début.


Le serpent se mord la queue

Si près de 50.000 employés (nous parlons seulement du secteur automobile !) se sont retrouvés mis à la porte en Allemagne, que va-t-il se passer en France ? Parmi toutes ces personnes qui se retrouvent du jour au lendemain à la rue, combien d’entre-elles retrouveront, dans ce climat, un emploi ? Peu. Car rares sont les marchés en croissance, surtout dans le secteur primaire et secondaire. Et cette désagrégation du tissu industriel a un effet pervers sur la consommation : un employé licencié consomme moins et pèse sur le budget de la société dans son ensemble. L’équilibre est rompu : c’est le cercle vicieux de la récession. Par exemple, les Français partent de moins en moins en vacances, résultat : les compagnies aériennes, comme l’ont récemment annoncé Thomas Cook et XL Airways, coulent, et les hôtels en partenariat avec ces compagnies coulent aussi (500 fermetures en Espagne) laissant des milliers de personnes au chômage…


Ce qu’il faut également savoir c’est qu’en 2008, les dirigeants européens se sont rendus à la banque centrale d’Angleterre afin d’assister à une réunion non-publique (pour ne pas dire secrète) dans le but de trouver un moyen de sauver l’économie (entendez par là les banques). Des milliards d’euros ont été débloqués pour sauver les banques, comme elles le firent ensuite au moment de la crise grecque. Pendant ce temps, les services publics s’effondrent, sur ordre de l’Union Européenne.

Et cet effondrement programmé ouvre la voie à la solution miracle : la privatisation !


Vestifinance annonce que les banques ont jusqu’ici réussi (grâce à nos portefeuilles et à la planche à billets) à repousser la crise, sans pour autant l’éviter. La dette n’a jamais été aussi élevée, les marchés internationaux sont fébriles. Comme l’a dit JP Morgan, et il sait de quoi il parle : « L’or est une monnaie, tout le reste est du crédit ».

À bon entendeur…

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