Selon Wikileaks, Washington détiendrait une « autorisation limitée » de faire appel du refus d’extradition de Julian Assange. Pourtant, un témoin clé de l’affaire aurait décidé de retirer ses propos. L’affaire va-t-elle connaître un nouveau dénouement?
Une « autorisation limitée » d’extrader
Sur son compte Twitter, le site Wikileaks fondé par Julian Assange assure que les persécutions reprennent de plus belle. D’après l’organisation, la justice américaine aurait obtenu l’ « autorisation limitée » de faire appel à la décision de la justice britannique, qui refusait l’extradition du journaliste australien. Pour le moment, les détails de cette dite autorisation restent inconnus.
« Actualité: Les États-Unis ont obtenu une autorisation limitée de faire appel de la décision de janvier selon laquelle Julian #Assange ne devrait pas être extradé.
Les nouvelles révélations concernant le témoin principal du DoJ [Département de la Justice] confirment ce que nous savions tous : que le dossier contre Julian était fondé sur des mensonges (Stella Moris) »
BREAKING: The US has been granted limited permission to appeal January’s decision that Julian #Assange should not be extradited
« The new revelations concerning the DoJ’s lead witness confirm what we all knew: that the case against Julian has been built on lies » | Stella Moris pic.twitter.com/ueGSEDxcyX
— WikiLeaks (@wikileaks) July 7, 2021
Fabrication de preuves
Comme le souligne Stella Moris, avocate et compagne de Julian Assange, un rebondissement est pourtant intervenu dans l’affaire. En effet, le témoin clé Sigurdur Thordarson, un criminel notoire, s’est rétracté de la plupart de ses affirmations, nous apprend le media islandais Stundin. Les missions du personnage soi-disant « proche » du journaliste semblent même inventées de toutes pièces. Selon la même source, l’homme aurait fabriqué des preuves contre une promesse d’immunité après avoir conclu un accord avec le FBI.
Star witness in US case against Assange revealed as convicted fraudster Sigurdur Thordarson. Thordarson now admits he fabricated his accusations against the WikiLeaks publisher #JournalismIsNotACrimehttps://t.co/kZxsTi62q0
— WikiLeaks (@wikileaks) July 1, 2021
« La relation de Thordarson avec Wikileaks, a toujours été exagérée par les autorités américaines et la presse. Il note qu’il n’a jamais été membre de l’organisation, mais qu’il s’est insinué dans un rôle périphérique en 2010 en se portant volontaire pour elle. Presque immédiatement, Thordarson a commencé à travailler au noir avec des journalistes et des pirates informatiques en se présentant faussement comme un représentant éminent de Wikileaks. » relate le World Socialist Web Site.
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L’acharnement continue
Cela fera bientôt dix ans que Julian Assange subit les persécutions de Washington. Les États-Unis accusent le journaliste australien incarcéré à la prison de Belmarsch à Londres d’avoir diffusé de nombreux documents classés secrets concernant les crimes de guerres américains. Pourtant, les charges retenues contre lui sont principalement liées à des activités que mènent quotidiennement les journalistes d’investigation. Véritable symbole de la lutte pour la liberté d’informer, Julian Assange encours actuellement jusqu’à 175 ans de prison outre-Atlantique.
Le Média pour Tous
Voir ou revoir l’interview de Viktor Dedaj sur ce sujet :