La ratification du Ceta «va dans le bon sens», répond Emmanuel Macron à Nicolas Hulot



Le président de la République – qui affirme avoir lu la tribune au vitriol de son ancien ministre de l’Ecologie concernant la ratification du Ceta – a loué le texte de libre-échange avec le Canada que la France doit ratifier.

Emmanuel Macron a estimé le 22 juillet qu’une ratification le lendemain du Ceta, l’accord de libre-échange entre l’Union européenne (UE) et le Canada, irait «dans le bon sens», tout en réaffirmant la nécessité de s’assurer qu’il soit «bien mis en œuvre». Le chef de l’Etat a précisé avoir «lu la tribune» de Nicolas Hulot appelant les parlementaires à avoir «le courage de dire non» lors du vote à l’Assemblée nationale.

«Je crois que le véritable idéalisme consiste toujours à regarder le réel», a-t-il ajouté devant la presse après une rencontre avec le président des Comores Azali Assoumani à l’Elysée. «J’ai aussi un sens des responsabilités. Quand on s’est battu pour améliorer un texte […], on ne peut pas dire quelques mois plus tard le contraire. Ou alors il fallait le dire quand on était en responsabilité», a déclaré Emmanuel Macron.

Un très gros travail a été fait par le gouvernement, par Nicolas Hulot et par les parlementaires pour améliorer ce texte et obtenir des garanties supplémentaires

Nicolas Hulot, qui a démissionné du gouvernement en septembre 2018, critique vivement les accords de libre-échange, comme celui fraîchement conclu avec le Mercosur, en les présentant comme «antinomiques» avec la lutte contre le réchauffement climatique.

Emmanuel Macron a expliqué que, lorsqu’il avait été élu président en mai 2017, le texte du Ceta «était signé, largement négocié […] et n’avait plus qu’à être ratifié». Ensuite, «un très gros travail a été fait par le gouvernement, par Nicolas Hulot et par les parlementaires pour améliorer ce texte et obtenir des garanties supplémentaires», a-t-il rappelé, en citant la mise en place d’un «dispositif de surveillance» et de «clauses de sauvegarde environnementale».

«Est-ce que tout est garanti de toute éternité ? Jamais. Donc il nous faudra être vigilants. Est-ce que, aujourd’hui, il serait responsable, après le travail fait, de dire que ce que nous-mêmes avons fait n’est pas effectif, je ne le crois pas», a-t-il affirmé avant d’insister : «Je pense qu’aujourd’hui la ratification de cet accord va dans le bon sens, mais en nous donnant les moyens dans la durée de s’assurer qu’il est bien mis en œuvre sur le plan national comme sur le plan européen. Nous, nous continuerons à porter cette exigence sur le plan européen.»

Ce qui se joue, c’est la définition d’un nouveau modèle commercial

«Si avec le Canada de Justin Trudeau, nous ne savons pas trouver des accords et des moyens de respecter nos engagements climatiques, avec qui signera-t-on des accords ?», s’est-il interrogé. Pour Emmanuel Macron, «ce qui se joue, c’est la définition d’un nouveau modèle commercial», qui «intègre les critères environnementaux et sociaux». Mais si nous décidons de refuser «par principe tout accord commercial, alors nous nous isolons nous-mêmes», a-t-il estimé.

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