Pourquoi les prix ont-ils de nouveau flambé à la pompe ?



Presque six mois après le début de la crise des Gilets jaunes, les prix des carburants augmentent toujours et atteignent de nouveaux plafonds, relate Le Parisien en expliquant combien empoche le gouvernement.

La crise des Gilets jaunes, déclenchée par le projet d’une nouvelle augmentation de la taxe carbone sur les carburants, n’a pas empêché une remontée des prix, explique Le Parisien.

«Le litre de sans-plomb 95 s’affichait ainsi dans les stations-service à 1,58 € en moyenne fin avril. Et à 1,48 € pour le diesel. Soit une hausse de 17 centimes pour le diesel et de 10 centimes pour le SP 95», précise le média.

Cette statistique étant donnée, «le sans-plomb n’a jamais été aussi cher depuis avril 2013» alors que «le diesel frôle son record historique d’octobre 2018».

Interrogé par le quotidien, un conseiller a notamment expliqué que cette flambée n’était pas liée à la fiscalité, en espérant en même temps «une plus forte compréhension de la part des Français sur la raison de l’augmentation des prix».

Ainsi, cette nouvelle augmentation est à mettre en corrélation avec les prix du pétrole et un euro faible par rapport au dollar, poursuit le journal en ajoutant qu’«ils rentrent pour un tiers environ dans la composition du prix d’un litre de carburant, avec le transport et la distribution».
Dans le même temps, les deux autres tiers se composent de la TVA et la TICPE (taxe intérieure sur la consommation de produits énergétiques), comprenant à son tour la taxe carbone.

Par conséquent, «sur un litre de carburant vendu 1,60 € à la pompe, un euro part dans les poches de l’État. Ce qui représente une manne de 34 milliards d’euros par an, que le gouvernement n’a aucunement l’intention d’assécher», écrit Le Parisien.

Bien qu’Emmanuel Macron ait suggéré la possibilité de rendre cette taxe carbone flottante en l’adoptant en fonction des cours du baril afin atténuer les prix à la pompe, le média juge cette idée «quasiment inutile».

Elle avait en effet déjà été mise en œuvre en 2002 sous le gouvernement Jospin, avant d’être «enterrée» deux ans plus tard. La Cour des comptes avait dressé un bilan détaillé de cette taxe flottante: elle avait coûté à l’État 2,7 milliards d’euros. En outre, la diminution des prix à la pompe était inférieure à 2,2 centimes par litre.
Finalement, la stratégie du gouvernement actuel est liée à une prime à la conversion améliorée et consiste à inciter les Français à acheter des véhicules plus modernes et consommant moins de carburant ou des voitures hybrides ou électriques.

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