La députée Brune Poirson lâche son poste pour aller dans le privé et crache au passage sur ses électeurs


Par Frustration Magazine

Que n’entend-t-on pas sur nos politiques, dans les nombreux portraits qui leur sont fait ? Toujours « travailleurs », « passionnés par l’intérêt général », ils sacrifient leur vie au bien commun et nous, nous avons une méchante « défiance » à leur égard. Le parcours de Brune Poirson, ex-députée LREM et ex-secrétaire d’Etat à l’écologie, devenue désormais « directrice du développement durable » du groupe hôtelier Accor, permet pourtant à lui seul de comprendre pourquoi ces gens se foutent de nous.

Fille d’un consultant à la banque mondiale et d’une restauratrice de tableaux, Brune Poirson a le parcours de n’importe quelle petite bourgeoise qui va de « think tanks » en fondations en passant par Véolia. Devenue députée LREM en 2017, elle se fait élire, comme tout député, sur la promesse de mener son mandat pendant 5 ans. Car c’est la règle : on est élu pour 5 ans, et la ou le suppléent prend le relais seulement si l’on obtient un poste ministériel ou si l’on décède, mais c’est tout.

Brune Poirson a déjà utilisé la première carte, étant secrétaire d’Etat à l’écologie jusqu’à la fin du gouvernement Philippe. Elle s’y est illustrée par une loi sur « l’économie circulaire » prévoyant l’interdiction de la vente de plastique à usage unique… à l’horizon 2040. Wahoo.

Depuis son départ du gouvernement, elle a été nommée à la tête d’une « mission temporaire ayant pour objet l’éducation au développement durable ». De quoi s’agit-il précisément ? Le simple citoyen ne pourra pas le savoir, le décret qui la nomme à ce poste n’en dit pas plus. Le même genre de procédé a été mis en place pour tous ceux qui quittent le gouvernement : l’ex-ministre du Travail Muriel Pénicaud a été nommée ambassadrice de la France auprès de l’OCDE et Benjamin Griveaux, après ses déboires numériques, a été chargé d’une mission sur “les moyens d’assurer aux jeunes une meilleure alimentation accessible à tous”.

Ces postes sont le plus souvent vides de sens mais permettent aux ex-ministres de continuer à vivre au frais du contribuable tout en restant dans le jeu politique le temps que leurs alliés refasse appel à eux. C’est aussi une façon, pour les députés ex-ministre, de ne plus remettre les pieds à l’Assemblée Nationale : depuis septembre 2020, Brune Poirson ne s’est rendue au parlement que 6 fois, selon le site NosDéputés.fr. 6 fois ! Rappelons qu’un député touche une indemnité de 7 239,91 € bruts par mois qui comprend une indemnité de base (5 623,23 €), une indemnité de résidence (168,70 €) et une indemnité de fonction non imposable (1 447,98 €).

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