La dernière campagne de communication du Planning familial, qui promeut le « polyamour » aux enfants, a suscité un tollé.
Le mardi 23 mars, le Planning familial a publié sur sa page Facebook un message faisant la promotion du « polyamour » : « en amour, il y a plein de possibilités ! Qu’on soit enfant ou adulte, il est possible de changer souvent d’amoureux.ses, ou d’avoir plusieurs amoureux.ses en même temps », est-il écrit. « Si toutes les personnes sont au courant et qu’elles sont d’accord, ça peut rendre tout le monde très heureux ! Plus de personnes, plus d’amour, c’est aussi plus de bonheur, de câlins… », est-il notamment précisé, avant de conclure : « l’important, c’est de savoir que ça existe et qu’on peut avoir le choix ». Un message qui n’est pas passé inaperçu sur les réseaux sociaux.
Un message controversé
L’association progressiste du Planning familial, souvent décriée pour ses prises de position polémiques, a par sa campagne d’éducation sexuelle provoqué l’indignation jusque dans les rangs de la majorité. Le député LREM François Jolivet s’est notamment agacé hier sur Twitter : « laissez donc les enfants se construire en liberté, plutôt que de les instrumentaliser à des fins idéologiques ». « C’est de l’idéologie à 100 %. Et je regrette que le planning familial s’éloigne de sa mission, qui est utile.
Il semble inféodé lui aussi à l’esprit de déconstruction à la mode », a-t-il développé auprès du Figaro. Le député, qui a lui-même déposé fin février une proposition de loi visant à interdire l’usage de l’écriture inclusive, a ajouté qu’il s’agissait d’une « méthode assez indigne » de communication.
Une campagne lancée en septembre 2020
Le 1er septembre 2020, le Planning familial a annoncé le lancement d’une « nouvelle campagne sur l’éducation à la vie affective et sexuelle » sur son site internet. Inquiète des répercussions du Covid-19 sur « les préoccupations premières [que] sont l’organisation du vivre ensemble et la mise en œuvre des gestes de protection », l’association a donc décidé de promouvoir « une campagne destinée notamment aux jeunes sur les réseaux sociaux tout au long de l’année scolaire ».
Représentée par le hashtag #MonEducSex sur les réseaux sociaux, la campagne du Planning familial a également été mise à disposition auprès du grand public, via des visuels accessibles et téléchargeables depuis le site internet de l’association. Ces visuels sont ainsi répartis en six catégories : « ist-vih », « ivg-contraception », « lgbtqi », « vie affective », « vie sexuelle positive » et « violences ». On peut y distinguer notamment certains visuels qui appellent à, entre autres, « briser les tabous sur la sexualité », « déconstruire les stéréotypes de genre », « savoir qu’il n’existe pas que deux sexes » ou bien encore « choisir le pronom » de son choix.
Une communication maladroite ?
Interrogée par le journal La Croix, la vice-présidente de l’association Sarah Durocher explique par cette campagne avoir voulu lutter contre « une forme de violence faite aux femmes ». Assumant par ailleurs son souhait de « déconstruire certaines normes, comme celle de la famille traditionnelle », elle reconnaît néanmoins que « cela était peut-être mal dit ».
Le Planning familial inquiète en évoquant les couples « non-monogames »
👉 La coprésidente du mouvement s’en défend et reconnaît un mauvais choix des mots.https://t.co/k49fJtzOUQ pic.twitter.com/N284FGs3tZ
— La Croix (@LaCroix) March 30, 2021
En septembre 2018, l’hebdomadaire Marianne avait dénoncé une campagne de communication de l’association féministe défendant le port du voile et ne condamnant pas l’excision sur les femmes, au nom du « libre choix de chacun-e ». En septembre 2019, Charlie Hebdo dévoilait à son tour le souhait de certaines militantes de l’association de retirer la notion de laïcité de la charte du Planning familial, lors d’un congrès à Niort.
Marlène Schiappa, qui durant cette période occupait le poste de secrétaire d’État chargé de l’égalité entre les femmes et les hommes, s’était offusqué de cette décision. Après avoir menacé l’association de répercussions sur les 272.000€ de subventions versées annuellement par l’État, Marlène Schiappa avait obtenu gain de cause, le projet n’ayant, finalement, pas été voté.
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Comme disait un ancien président : « quelle indignité »