Né vers 495 av. J.-C., Périclès descend de deux familles nobles d’Athènes. Son père, Xanthippe, chef démocrate, a défait la flotte perse dans la grande bataille de Mycale (479 av. J.-C.), au cours des guerres médiques. Par sa mère, Agaristé, nièce du réformateur Clisthène, il appartient à la famille respectée des Alcméonides.

Le jeune Périclès reçoit une excellente éducation auprès de ses maîtres, les philosophes Anaxagore et Zénon d’Élée. Au printemps 472 av. J.-C., en qualité de chorège, il présente la tragédie grecque Les Perses, d’Eschyle, lors des Grandes Dionysies. Il démontre ainsi qu’il est l’un des hommes les plus riches d’Athènes.

Impliqué dans les affaires de la cité dès 463 av. J.-C., il s’associe au réformateur Éphialtès pour limiter les pouvoirs de la vieille assemblée aristocratique qu’est l’Aréopage. Après l’assassinat d’Éphialtès en 461 av. J.-C., Périclès se distingue comme le principal politicien d’Athènes. En 443 av. J.-C., il accède à la plus haute magistrature en devenant stratège, fonction à laquelle il est réélu chaque année jusqu’à sa mort.

Qui a inventé la démocratie ?

La démocratie (qui vient du grec dêmos, « le peuple » et krâtos, « le pouvoir » est inventée par les Athéniens dès le renversement des tyrans en 510 av. J.-C. Tout au long de sa vie, Périclès s’attache à renforcer les institutions démocratiques. La principale est l’Ecclesia, l’assemblée du peuple à laquelle tous les citoyens peuvent participer. Le pouvoir exécutif est aux mains des magistrats. Le pouvoir judiciaire est aux mains de l’Héliée, un tribunal de 6.000 citoyens tirés au sort pour un an. Le pouvoir législatif est aux mains de la Boulè, un conseil populaire de 500 citoyens, aussi tirés au sort pour un an, qui vote les lois préparées par l’Ecclesia.

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