Le PDG de Vinci dénonce le “Vinci bashing”



Face à la polémique qui entoure la décision du gouvernement, le PDG rappelle, dans une tribune au « Monde », que son groupe, candidat à la reprise d’ADP, est un des plus gros contributeurs français au budget de l’État et des collectivités territoriales.

[L’Assemblée nationale a adopté, jeudi 14 mars, en deuxième lecture, l’article 49 du projet de loi Pacte, qui prévoit de supprimer l’obligation pour l’Etat de détenir la majorité du capital d’Aéroports de Paris (ADP). La contestation ne cesse de grandir contre la décision du gouvernement de céder cet actif stratégique. De son côté, le groupe Vinci a toujours marqué son intérêt pour ADP à condition de pouvoir en devenir actionnaire majoritaire.]

Comme toujours en France, la privatisation d’une entreprise détenue majoritairement par l’Etat suscite controverse, polémique et fantasmagorie. Je ne me prononcerai pas ici sur le débat démocratique en cours, chacun défendant légitimement ses convictions sur les dispositions devant permettre à cette entreprise d’améliorer la qualité de ses services aux territoires, aux usagers et aux compagnies aériennes, ou encore d’accélérer son développement international. En revanche, je veux dénoncer fermement le « Vinci bashing » violemment agité par les opposants au projet, essentiellement à partir de contre-vérités et d’idées fausses.

Autoroutes : 20 milliards reversés

Au premier plan, flotte le chiffon rouge de la privatisation des sociétés d’autoroutes. En 2005, l’Etat a fixé lui-même les règles du jeu qui prévalent encore aujourd’hui. Aucun « cadeau » n’a été fait à Vinci qui a payé 11 milliards d’euros en allégeant de plus l’Etat de 8 milliards d’euros de dettes. Depuis, Vinci a reversé 20 milliards à l’Etat sous formes de taxes et impôts divers pour la seule société privatisée ASF (Autoroutes du Sud de la France). Dans la même période, et toujours au titre d’ASF, Vinci a investi 8 milliards dans l’aménagement du territoire. Dans moins de quinze ans, au terme de la concession, Vinci devra avoir remboursé la totalité de la dette et du capital, et rendra gratuitement et sans dette à l’Etat un réseau autoroutier parfaitement entretenu, modernisé et unanimement salué comme étant l’un des meilleurs d’Europe. Quant aux tarifs des péages, contrairement à une contrevérité assénée quotidiennement, ils sont fixés par l’Etat par stricte application du contrat et ils ont moins augmenté après la privatisation qu’avant.

En vérité, Vinci sert de victime expiatoire, et cette diabolisation fait injure aux 210 000 collaborateurs qui œuvrent tous les jours en faveur d’une société plus inclusive et portent dans plus de 100 pays le drapeau et les valeurs de la France. Peu de gens le savent, mais Vinci est aujourd’hui l’un des plus gros contributeurs français au budget de l’Etat et des collectivités territoriales avec plus de 9 milliards d’euros reversés chaque année sous forme de taxes, charges et impôts.

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