Municipales : LREM se prend une raclée !

Le premier tour des élections municipales s’est bel et bien tenu dimanche, et pourtant les Français ne semblent pas s’y être intéressé davantage : moins d’un Français sur deux s’est déplacé au bureau de vote.

Dans un climat oppressant et anxiogène, où la propagation du coronavirus ne cesse de s’étendre à travers toute la France, les citoyens ont préféré tourner le dos au devoir civique que représente le vote… mais aussi le vote LREM ! Le parti présidentiel n’a apparemment pas convaincu les Français lors de ce scrutin autant inédit qu’historique.

Rappelons que le parti présidentiel, bien connu pour ses ambitions aux scrutins nationaux, a néanmoins tendance à délaisser les élections locales, ne prenant même pas la peine de mettre en place des listes dans certaines régions.

Coup dur pour la Macronie. Bien que les partisans de LREM s’y attendaient en partie, ils n’ont pas pu éviter le vote sanction. Au-delà des crises sociales engendrées depuis le début du quinquennat d’Emmanuel Macron, comme celle des « Gilets Jaunes » ou de la réforme des retraites, la multiplication des candidats dissidents et l’impopularité croissante du parti ont confirmé une totale débâcle pour LREM. Sur les dix ministres figurant sur une liste candidate aux élections municipales, cinq ont été élus dès le premier tour, quatre sont en ballottage et un a été directement éliminé. Outre cette victoire en demi-teinte pour les ministres, le reste des candidats a souvent été relégué à la 3ème ou 4ème place, voire pire ! Florilège :

– Paris : Agnès Buzyn 3ème (18%)

– Lyon : Yann Cucherat 3ème (15%)

– Marseille : Yvon Berland 6ème (8%)

– Bordeaux : Thomas Cazenave 3ème (13%)

– Montpellier : Patrick Vignal 8ème (6%)

– Perpignan : Romain Grau 4ème (13%)

– Reims : Gérard Chemla 5ème (3%)

– Limoges : Monique Boulestin 4ème (8%)

– Toulon : Cécile Muschotti 4ème (7%)

– Rennes : Carole Gandon 3ème (15%)

– Nantes : Valérie Oppelt 4ème (13%)

– Arles : Monica Michel 5ème (5%)

– Lille : Violette Spillebout 3ème (18%)

– Metz : Richard Logier 4ème (7%)

Ainsi, au-delà de la déroute du parti présidentiel, plusieurs caractéristiques de ce premier tour inédit sont à noter. Tout d’abord, une polémique autour du maintien du scrutin en pleine épidémie de coronavirus. Certaines personnalités, notamment LR, auraient incité Emmanuel Macron à maintenir les élections. Quelques jours plus tard et ironie du sort, nous apprendrons que Christian Jacob, chef des Républicains, a été testé positif au coronavirus ! L’abstention, premier parti des municipales, choque également par son importance : environ 55%, soit près de 20 points de plus par rapport à 2014. Les Verts, quant à eux, ont performé dans certaines grandes villes, tandis que le RN se divise entre bonnes et mauvaises nouvelles, entre implantations et désillusions ! Cependant, le chef de l’État avait anticipé mi-janvier cet échec en déclarant : « ce n’est pas une élection nationale ». Quant à la porte-parole du clan LREM, Aurore Bergé, elle avait estimé que « le renouvellement, il prend du temps ». Tout vient à point à qui sait attendre !

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