Aucun détail n’a filtré sur la façon dont ce décès avait pu être authentifié, huit jours après le bombardement qui le visait près de Baghouz.
Avec son frère, Fabien Clain était, depuis des mois, l’objectif numéro un des services de renseignement français. L’incarnation de la vague d’attentats la plus sanglante que la France ait connue depuis les années 1990, après avoir prêté leurs voix à l’organisation Etat islamique (EI) pour la revendication des attaques du 13 novembre 2015 à Paris (130 morts et 490 blessés). Après plusieurs jours d’incertitude, la coalition internationale engagée dans la zone irako-syrienne, emmenée par les forces américaines, a finalement confirmé, jeudi 28 février, que Fabien Clain, 41 ans, était bien mort, dans une frappe ciblée, le 20 février, en Syrie.
A Coalition strike killed an active Daesh media official named Abu Anas al Faransi, also known as Fabien Clain, in Baghouz. #CJTFOIR continues to target Daesh in Syria while disrupting attempts to reemerge in liberated areas as they plot attacks globally. #DefeatDaesh
— Inherent Resolve (@CJTFOIR) 28 février 2019
Aucun détail n’a toutefois filtré sur la façon dont ce décès avait pu être authentifié, ni sur l’état de Jean-Michel Clain, 38 ans, frère cadet de Fabien, qui a lui été annoncé comme gravement blessé par certaines sources, il y a une semaine. Seule certitude, c’est dans le dernier bastion de l’EI, à Baghouz, un hameau du sud-est de la Syrie, à deux pas de la frontière irakienne, que les deux frères ont été repérés et visés.
Cela faisait plusieurs mois que les services de renseignement supposaient qu’ils se terraient quelque part dans cette région située le long de l’Euphrate, constituée d’un chapelet de bourgades reprises une à une par les forces arabo-kurdes sur le terrain, et dans laquelle s’était repliée une partie de la haute hiérarchie de l’organisation terroriste.