Tandis que les citoyens sont constamment invités à faire des efforts pour l’environnement, les plus grands pollueurs mènent la dolce vita.
Régulièrement décrié pour son inaction environnementale, le gouvernement français ne cesse pourtant de répéter l’importance de la question écologique. Si le sujet s’avère fondamentalement crucial, l’hypocrisie avec laquelle il est traité est en revanche consternante. Les cadeaux faits aux plus grands pollueurs de la planète démontrent en effet qu’entre l’environnement et l’argent, les libéraux ont vite fait leur choix.
Les paquebots de croisière polluent plus que toutes les voitures d’Europe réunies
Parmi les symboles de cette ambivalence gouvernementale, on retrouve les paquebots de croisières. À eux seuls, ils polluent plus que toutes les voitures d’Europe réunies. Selon une étude, en plus du réchauffement climatique, ces navires auraient de graves conséquences sur la santé humaine. Près des ports, les chances de développer de l’asthme ou des maladies cardiovasculaires seraient supérieurs de 3 %. La France n’est pas en reste dans le triste classement des pays les plus touchés par ce fléau, puisqu’elle occupe la quatrième place européenne. La ville de Marseille se situe d’ailleurs à la huitième position sur le continent.
Symphony of the seas : une ville sur la mer
La situation n’a pas échappé au député local, Jean-Luc Mélenchon qui a dénoncé les méfaits du plus gros navire de croisière du monde en stationnement dans la cité phocéenne. Selon lui, en dix heures de stationnement, le paquebot aurait pollué autant que 1500 voitures diesel pendant un an. Il faut dire que le Symphony of the seas et l’Harmony of the seas, les deux plus gros paquebots de ce type sur Terre offrent une démesure totale. Chaque jour, ils brûlent en effet 250.000 litres de diesel. Avec capacité de plus de 6000 passagers, il s’agit d’une véritable ville sur mer. Étant donné ses conséquences sur l’environnement, on peut légitimement se demander si l’on a vraiment besoin d’un bateau à 11 piscines, 20 restaurants et 35 bars…
Le pire de tout : l’exonération de taxes
Pour l’automobiliste les taxes représentent près de 60% du prix de son carburant. Il en va tout autrement pour ces professionnels de la pollution. En plus de la TVA, le carburant d’un Français lambda est soumis à la TICPE, une taxe qui représente près de 40% de la note finale. Les paquebots de croisières, comme tous les navires, en sont pourtant complètement exemptés ! Depuis le début de son mandat, le gouvernement a toujours refusé de mettre fin à cette injustice, malgré les demandes récurrentes de l’opposition. Il faut dire que LREM est une adepte des cadeaux aux plus riches. Il ne faudrait surtout pas risquer de mettre en péril ce business à plusieurs milliards d’euros. Taxer les véritables pollueurs irait aussi sans doute à l’encontre de la sacro-sainte « concurrence libre et non faussée » exigée à cor et à cri par l’Union Européenne…
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Loin d’être un cas isolé
Le cas des paquebots de croisière est loin d’être isolé. Sur la mer les cargos acheminent également 90% de la marchandise du monde. Pour les avions, la situation est encore pire. En plus de polluer énormément, les compagnies aériennes ne paient pratiquement aucune taxe sur le kérosène ! Comme pour les bateaux, elles bénéficient d’une dispense de TICPE, mais pour les vols internationaux, elles ne paient pas non plus de TVA ! Sur les vols intérieurs, cette dernière est quant à elle réduite à 10%. En plus du désastre écologique, ce sont 3 milliards d’euros qui échappent ainsi à l’État chaque année.
D’autres secteurs polluants, comme le transport routier, les exploitations agricoles, ou encore certains exploitants industriels disposent également de réductions partielles de la TICPE. Et pendant ce temps, le petit particulier continue de payer plein pot…
Nécessité d’une écologie populaire
Cette façon de procéder de nos gouvernements va totalement à l’encontre de l’intérêt général, aussi bien économiquement qu’au niveau environnemental. Mais pire encore, en se désignant eux-mêmes comme écologistes, ils finissent par détourner la volonté populaire d’une cause essentielle. À l’inverse, pour être acceptée par le plus grand nombre, l’écologie devrait être populaire et sociale. Si tout le monde doit consentir à un effort, une politique environnementale punitive n’a aucune chance de fonctionner. D’autant plus quand les véritables pollueurs, les grandes fortunes, font l’objet de cadeaux permanents.
Le Média pour Tous
Encore une escroquerie LREM !!!