Les autorités ukrainiennes ont annoncé avoir arraisonné un navire pétrolier russe, le Neyma, sur la mer Noire le 24 juillet. Ce tanker est en lien avec la crise du détroit de Kertch qui était survenue en novembre 2018.
Selon un communiqué officiel des services de sécurité ukrainiens du 25 juillet, Kiev a pris la décision d’arraisonner un navire russe croisant sur la mer Noire le 24 juillet.
D’après cette même source, ce tanker pétrolier russe, le Neyma, désormais nommé le Nika Spirit, avait servi à bloquer des navires ukrainiens dans l’affaire du détroit de Kertch au mois de novembre 2018. Cette crise avait mené à l’instauration de la loi martiale en Ukraine pour une durée de 60 jours. La marine russe avait alors détenu 24 marins ukrainiens.
Réagissant à l’arraisonnement du navire, le ministre russe des Affaires étrangères a prévenu que si des citoyens russes devaient être retenus «en otages», il y aurait des «conséquences» : «S’il s’agit d’une prise en otages de citoyens russes, nous le considérerons comme une violation flagrante des normes du droit international et les conséquences ne se feront pas attendre.»
Les autorités ukrainiennes ont fait savoir qu’elles avaient perquisitionné le navire russe, saisi des documents, des enregistrements de communications radio et les journaux de bord. Les membres d’équipage ont également été interrogés.
Détroit de Kertch : l’affaire continue
Le 25 novembre 2018, trois bâtiments de guerre ukrainiens manœuvrant dans les eaux territoriales russes avaient été capturés après avoir refusé de quitter la zone au niveau du détroit de Kertch, où se trouve notamment le pont de Crimée reliant la péninsule au reste de la Russie.
Le président russe avait ensuite dénoncé une volonté électoraliste de la part du président ukrainien. Le 20 décembre 2018, Vladimir Poutine avait estimé : «le président Petro Porochenko a envoyé des soldats ukrainiens à la mort», ajoutant que cela n’était «heureusement pas arrivé», dans le cadre de ce que le président russe considérait comme une «provocation», et ce, dans l’espoir de «rehausser sa cote de popularité» en vue des prochaines élections ukrainiennes.