Les syndicats demandent à Bercy de forcer GE à respecter ses engagements et stopper son plan social



L’intersyndicale de General Electric (GE) met en demeure le gouvernement de faire respecter par l’industriel américain ses engagements pris lors du rachat du pôle énergie d’Alstom en 2014 et d’exiger la suspension de son plan social.

Dans un courrier envoyé le 18 juillet au ministère de l’Economie et dont l’AFP a obtenu une copie, l’intersyndicale de General Electric (GE) à Belfort demande à Bruno Le Maire de «faire respecter, par tout moyen, l’accord du 4 novembre 2014» et d’exiger de GE qu’il suspende la mise en œuvre du plan social «tant que l’accord du 4 novembre ne sera pas appliqué».

L’intersyndicale demande également l’organisation en urgence d’une réunion du Comité de pilotage de suivi des engagements pris et la fixation d’une indemnisation des salariés «pour le préjudice causé par la carence de l’Etat à avoir fait respecter par GE ses engagements du 4 novembre 2014, lesquels auraient permis d’éviter la restructuration et le PSE présentés par GE».

GE a annoncé fin mai son intention de supprimer environ 1 050 postes en France, dont presque 800 dans l’entité turbines à gaz du site de Belfort, soit la moitié de ses effectifs.

Lors de la vente du pôle énergie d’Alstom à GE en 2014, le géant industriel américain avait promis de créer 1 000 emplois nets, promesse non tenue pour laquelle il doit payer des pénalités, et s’était aussi «engagé à maintenir l’essentiel des activités turbines à gaz de 50 Hertz de Belfort et à maintenir le centre de décision mondiale (de cette activité) à Belfort», a rappelé le 9 juillet le député Olivier Marleix (LR), ancien président de la commission d’enquête à l’Assemblée sur la politique industrielle de la France, à l’issue d’une réunion avec l’intersyndicale et d’autres élus.

«A présent, on va partager (cette mise en demeure) avec les collectivités et on demande qu’elles la soutiennent comme c’était prévu», a indiqué vendredi à l’AFP Francis Fontana, délégué Sud Industrie.

«GE n’a pas le droit de se moquer de la France et Bercy doit agir dans l’intérêt national en faisant respecter les accords signés avec des investisseurs étrangers», estime Philippe Petitcolin, délégué syndical CFE-CGC.

«La guerre est maintenant économique et la France a renforcé ses moyens de sanctions avec la mise en application de la loi Pacte. Elle doit maintenant les utiliser pour sauver les compétences et les capacités industrielles uniques du site de Belfort, indispensables dans la politique industrielle de transition énergétique », a-t-il ajouté.

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