Source : Le cri des peuples
Chaque fois que je critique la politique étrangère de l’administration américaine actuelle, je reçois toujours des critiques de la part des partisans de Trump qui insistent sur le fait que ce Président fait plus de bien que de mal en « combattant l’État profond » et, plus communément encore, en « nous éloignant des guerres ».
Cette idée que Donald Trump est une sorte de Président de la paix, ou même l’idée qu’il met plus d’inertie sur la machine de guerre américaine que son prédécesseur, est contredite par tous les faits et preuves dont nous disposons. Trump n’a mis fin à aucune des guerres que ses prédécesseurs ont commencées et a ajouté des escalades dangereuses contre le Venezuela, l’Iran et la Russie dotée d’armes nucléaires.
Une des difficultés pour aborder ce mythe persistant, outre le fait évident que tout le monde vit maintenant dans des chambres d’écho d’informations étroitement cloîtrées et au sein de boucles de validation qui alimentent les biais de confirmation, est que le mythe est en quelque sorte bipartisan. Chaque fois que Trump marmonne l’un de ses appels vides aux principes non interventionnistes, ses partisans le gobent tandis que la moitié des Démocrates commencent à attaquer le Président pour être insuffisamment belliciste. Le discours de Trump sur le retrait de la Syrie en est un parfait exemple ; les troupes sont toujours là, mais les Democrates l’ont attaqué pour son comportement « isolationniste » irresponsable, tandis que ses partisans se laissaient bercer par leur conte de fées sur la fin des guerres promise et mise en œuvre par leur cher Président. Chacun y trouve son compte, y compris le complexe militaro-industriel auquel Trump prétend s’opposer.