Lors de l’université d’été du MEDEF, le ministre de l’économie et des finances Bruno Lemaire a confirmé la privatisation prochaine de la Française des Jeux, nous apprend Le Parisien. Ce serait désormais une question de « mois », a affirmé le ministre.
Cette nouvelle est peu surprenante lorsque l’on sait que la privatisation de l’entreprise publique a été entérinée par la Loi Pacte, votée fin mai 2019 par l’assemblée nationale, et dont le volet de la privatisation des Aéroports de Paris a donné lieu à une vive polémique ainsi qu’à un référendum d’initiative partagée, en ligne jusqu’en mars 2020, et dont le nombre de signataire ralenti progressivement.
Mais aucune mobilisation n’a été recensée concernant la privatisation de la Française des Jeux qui est pourtant une société extrêmement dynamique : quatrième loterie mondiale, deuxième européenne, elle a engrangée 15,8 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2018 (et ce chiffre est en croissance constante) pour un bénéfice net annuel de 6%, soit 170 millions d’euros. Autrement dit, la situation financière de la Française des Jeux est « solide ». Aujourd’hui, l’Etat français est détenteur de 72% du capital de cette rentable société mais il n’en détiendra plus que 20% à l’issue de la privatisation entérinée par le gouvernement de Macron. Pourquoi vendre ce qui rapporte de l’argent ? Et à qui sera cédée la poule aux oeufs d’or ? Serions-nous en présence d’un cas de haute trahison ?
Source : Le Média pour Tous