Il y a cinq ans, les Britanniques ont décidé de reprendre le contrôle


Par le Front Populaire

OPINION. C’était le 23 juin 2016, le grand jour du référendum sur l’appartenance du Royaume-Uni à l’UE. Après avoir promis d’organiser ce référendum sur le Brexit en janvier 2013, si le Parti conservateur remportait les élections générales de 2015, David Cameron a respecté sa promesse et ce souhait du peuple britannique. Souvenir de ce grand jour dans l’histoire de la démocratie.

Je me souviens de cette journée comme si c’était hier, ou plutôt de cette nuit, le dépouillement ayant eu lieu pendant toute la nuit avec un résultat définitif le 24 juin au matin. La campagne du Brexit avait été exceptionnelle, un vrai moment démocratique comme seuls les référendums peuvent l’offrir : on se bat pour des idées, pas pour des hommes. A priori, le maintien devait l’emporter, c’était ce que pensait David Cameron en organisant ce scrutin et c’était ce que donnaient tous les sondages avant le vote. Un an avant celui-ci, le maintien était donné vainqueur à 66 %. Pire, le jour J, au moment où les Britanniques votaient, le sondage YouGov sorti des urnes donnait le maintien vainqueur à 52 %. M. Brexit, Nigel Farage avait même concédé la défaite dans la nuit en disant « Nous avons perdu une bataille mais nous n’avons pas perdu la guerre. »

Le dépouillement se déroulait pendant toute la nuit et les présentateurs de la BBC commençaient à changer de visage au fur et à mesure que la sortie prenait de l’avance. Vous connaissez la suite, le Brexit a finalement été voté à 52 % dans ce qui est le plus grand vote démocratique de l’histoire du Royaume-Uni : avec une participation de 72,2 %, il s’agissait de l’une des plus grandes participations démocratiques de l’histoire moderne du Royaume-Uni, avec 33 568 184 votants. Seules les élections générales de 1992 avaient amené plus de Britanniques sur le chemin des urnes.

Une fois ce vote effectué et même avant, vous connaissez l’opinion médiatique et politique français : ce Brexit allait être, pour les européistes de gauche et de droite, une catastrophe et un repli sur soi, et pour une partie des européiste de gauche, un Brexit ultra-libéral.

Voyons ce qu’il en est vraiment.

Le Brexit, une catastrophe ?

Le lendemain de la sortie effective du Royaume-Uni de l’UE, j’étais à Londres puisque je fêtais la veille (1erjanvier 2020), la sortie à Parliament Square avec mes amis du Brexit Party et de Leave Means Leave. J’ai été interviewé par un journaliste de France 24. Pour me moquer de la « catastrophe du Brexit » propagée par nos médias, j’ai dit d’emblée au journaliste : « C’est bien que vous soyez ici aujourd’hui car vous avez pu constater qu’il n’y a pas eu d’invasion de sauterelles et que la Tamise ne s’est pas changée en sang et donc que l’apocalypse promise finalement ne s’est pas produite aujourd’hui. » [1]

Leur argument était pourtant simple, efficace et tout trouvé : « si vous votez non, ce sera une catastrophe économique dès le lendemain du vote ». Les partisans de la sortie, les brexiteers, dénonçait le « projet de la peur » : il s’agissait d’effrayer les électeurs pour qu’ils votent bien, c’est-à-dire pour le maintien dans l’UE. De l’autre côté de la Manche, il s’agit de dissuader les peuples de suivre l’exemple britannique.

La catastrophe n’a en tout cas pas eu lieu dans le domaine de la croissance et du chômage. Dès 2016, une récession devait se produire après le vote pour le Brexit. Or en 2016, la croissance était la deuxième plus forte de tous les pays du G7, à 1,8 %. Elle avait même été revue à la hausse… après le référendum ! La croissance a été de 1,7 % en 2017, de 1,3 % en 2018 et de 1,5 % en 2019. Il aura fallu attendre la crise du COVID-19 pour avoir la récession promise par les européistes dès le lendemain du vote. La croissance 2021 est prévue à 7,8 %, soit plus que les États-Unis (7,2 %), la France (5,0 %) et l’UE (4,4 %) [2]. C’est notamment grâce à un approvisionnement des vaccins qui a pu être bien plus rapide grâce au Brexit [3].

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