Estimant le délai de prise en charge trop long, l’auteur du violent coup porté à un personnel des urgences de Challans (Vendée) explique avoir paniqué après avoir déposé son père et son cousin, tous deux gravement brûlés. Selon les images de l’agression, diffusée à l’audience, seules trois minutes se sont pourtant écoulées…
Samedi 6 avril, 12 h 20 dans l’entrée des urgences de l’hôpital de Challans, en Vendée : assise dans un fauteuil roulant, une femme âgée est entourée de deux proches et fait face à une infirmière. Quelques mètres plus loin, d’autres personnes sont installées dans une salle d’attente. À 12 h 22, deux individus entrent suivis d’un troisième, qui déboule torse nu. Autour d’eux, un soignant semble s’enquérir de leur état pendant que, dehors, on distingue un attroupement derrière la porte vitrée. Puis, à 12 h 25, quelqu’un revient, fracasse ladite porte et tout le monde sort précipitamment.
Vu de l’extérieur cette fois, on revoit l’arrivée des protagonistes, notamment en camion de chantier qui vient se garer en travers. Certains font des allers et retours entre dedans et dehors lorsque Guy, un brancardier, passe par là et reçoit un violent coup de poing à l’arrière du crâne qui le laisse totalement K-O. Pendant de longues secondes, puis minutes, le sexagénaire reste face contre terre, sans que personne ne vienne aux nouvelles. La scène s’étire jusqu’au départ du fameux camion et l’arrivée d’une dizaine d’infirmiers pour, enfin, prendre en charge leur collègue.