Le CICE a créé à peine 100.000 emplois en cinq ans. Pour arriver à ce piteux résultat, l’État a pourtant versé 18 milliards aux entreprises privées.
Mesure phare de Françoise Hollande, le crédit impôt compétitivité résonne définitivement comme un terrible échec. Un nouveau rapport sorti ce jeudi, met en évidence le désastre total du procédé. Alors que l’ancien président français annonçait dynamiser l’emploi, la réalité lui a donné complètement tort. Gavées d’aides publiques sans contrepartie, les entreprises privées n’ont pratiquement pas embauchés. Pire, certaines ont même licencié et ont préféré engraisser leurs actionnaires.
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Un beau cadeau aux plus riches
Alors que ce même gouvernement aimerait conditionner de plus en plus les aides aux pauvres, le financement accordé aux entreprises reste, lui, sans contrepartie. Offrant d’une part une aide à des multinationales qui n’en ont pas besoin, il s’en remet également à leur bonne volonté quant à l’utilisation de cet argent. Le bon sens voudrait d’obliger l’investissement de cet argent dans la création d’emploi. Cette méthode, qui s’apparente à un énorme cadeau aux plus riches, devrait d’ailleurs être réemployée par Emmanuel Macron avec son plan de relance…
Ce gaspillage court toujours
Certains pensent peut-être que ce gouffre financier est derrière nous, mais il n’en est rien. En effet, Emmanuel Macron a mis fin au CICE en 2018. Mais à la place, il a accordé aux entreprises une énorme baisse des cotisations sociales, ce que les néolibéraux ont pour habitude d’appeler « les charges ». Or, en plus d’être sans effet sur l’emploi, cette mesure coûte encore près de 24 milliards par an aux finances publiques.
Imaginez combien d’emplois publics cet argent aurait pu créer…
À l’heure où nos services publics s’effondrent un peu plus chaque jour, imaginer tout cet argent directement injecté dans l’emploi laisse songeur… Au salaire moyen d’un fonctionnaire, l’État aurait pu ainsi embaucher pas moins de 500.000 salariés avec ce qu’elle laisse aux entreprises privées chaque année. Autant, d’infirmières, de professeurs, de policiers, ou de contrôleurs fiscaux que nous n’aurons donc jamais. Heureusement, pendant ce temps, les actionnaires se portent bien, eux…
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C’est un détail mais vous devriez dire « d’infirmiers », c’est-à-dire employer le neutre, au lieu de sexuer ce terme (et donner raison aux pro-langage « inclusif »). Il faut pousser l’usage du masculin (forme de base) comme neutre, pour contrer ceux qui veulent la séparation des sexes.
il n’y a pas de mots pour d’écrire le dégoût que représente notre gouvernement à mes yeux…de toutes manières grands patrons et politiques vont ensembles tous des corrompus