En pleine crise, la haute administration veut toujours supprimer des lits et des postes à l’hôpital de Nancy !


Mais, mais, mais...


Décidément, on n’arrête plus les déclarations polémiques, et même dans la haute fonction publique on s’y met ! Christophe Lannelongue, directeur de l’Agence Régionale de Santé (ARS) Grand Est a créé un tollé en déclarant, en pleine crise du coronavirus, maintenir la décision de supprimer 174 lits et 598 postes à l’hôpital universitaire de Nancy avant 2025.

En pleine crise sanitaire, le directeur de l’ARS Grand Est a tenu des propos polémiques concernant la restructuration au CHRU de Nancy, lors d’une conférence de presse. Interrogé par l’Est Républicain, Christophe Lannelongue a affirmé : « Il n’y a pas de raison de remettre en cause le Copermo pour le CHRU de Nancy. Le dossier devrait être examiné début juin […] La trajectoire reste la même ». Les orientations définies par le Copermo (comité interministériel de performance et de la modernisation de l’offre de soins) consistent à supprimer 598 postes et à fermer 174 lits d’ici 2025. Un projet difficilement concevable quand on voit avec quelles difficultés les hôpitaux font face à la pandémie de covid-19.

Laurent Hénart, le maire de la ville, ainsi que Christian Rabaud, le président de la commission médicale du CHRU de Nancy, ont réagi sur Ttwitter face aux propos outrageants tenu par le directeur de l’ARS.

Le maire de Nancy a également contesté les propos de Lannelongue auprès du quotidien régional : « C’est inacceptable et indécent. Venir parler du Copermo et des suppressions de lits en pleine crise du coronavirus est insultant. C’est blessant pour tout le personnel soignant de dire, pendant qu’il mène le combat, que l’on va compter les munitions ! ».

Mathieu Klein, le président du conseil départemental de Meurthe-et-Moselle a également réagi aux propos polémiques. Il s’est adressé à Emmanuel Macron pour lui demander « d’annuler la dette de l’hôpital public et notamment du CHRU de Nancy ».

Afin de calmer les tensions, Olivier Véran, le ministre de la Santé, a souhaité la suspension de cette mesure en attendant la sortie de crise. Il a affirmé dimanche 5 avril dans un tweet : « À Nancy comme partout, l’heure est à la mobilisation de tous pour faire face au Covid-19. L’heure viendra de tirer les enseignements de cette crise sans précédent et de refonder notre hôpital. Tous les plans de réorganisation sont évidemment suspendus à la grande consultation qui suivra ».

Au Média pour Tous, on se demande si « la grande consultation qui suivra » sera du même ordre que le fameux Grand Débat de Jupiter. Les ultralibéraux macronistes sauront-ils véritablement tirer les leçons de cette crise sanitaire, au point de remettre en cause leur philosophie politique ? Rien n’est moins sûr.

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bouga
4 années il y a

Je suis d’accord avec vous. L’idéologie à l’oeuvre est meurtrière et elle ne va pas disparaître à cause du Covid-19. Je suis frexiter et même s’il se fait, tant que cette idéologie existera parmis les classes dirigeantes, le problème de fond ne sera pas réglé.

Avlula
4 années il y a

https://twitter.com/olivierveran/status/1246108254738014209
Promesse tenue si j’en crois le JO d’hier, vous pourriez en parler, c’est une bonne nouvelle.

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